La Femme de ménage

Après un long séjour en prison et la perte de son emploi, Millie est enchantée de trouver un emploi de femme de ménage (ou plutôt employée de maison, mais bon cela sonne moins bien comme titre) dans une belle et grande maison et cela malgré une impression mitigée lors de la visite de sa chambre, tout là-haut au grenier.
Ses craintes seront vite fondées.

Le gros plus de ce roman est sa présentation. Dès le début on sait qu'il y a eu un crime ; qui est la victime et qui est assis sur la canapé, attendant à coup sûr d'être arrêté ?

Dans une première partie, la version Millie.
Dans la seconde partie, la version Nina, l'épouse et mère d'une petite fille antipathique.
Dans la troisième partie, une alternance des deux femmes avec un final plus qu'intéressant.

La lecture est addictive.
L'histoire n'est cependant pas sans défaut. Si on se met en mode critique, il est évident que les personnages sont caricaturaux. La femme de ménage, version chaudière qui s'extasie un peu beaucoup sur son employeur. L'épouse, trop gâtée, capricieuse, oisive et complètement perchée.
Le mari, beau, sexy, riche, attentionné.
Le jardinier, beau, grand, musclé, belle réplique de celui de Gabrielle Solis.
Si on veut aller plus loin, on peut même dire que rien ne tient vraiment la route.

La force de roman réside dans les retournements, les surprises et les doutes. Qui est gentil, qui est méchant, qui manipule qui.

Mieux vaut donc se plonger dedans à fond, en le lisant au premier degré, sans se poser de questions.
La question est de savoir si une histoire vraiment parfaite ferait se poser des questions.....