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Critique de SBys


J'avais lu Sur les jantes, j'avais adoré. Je me suis aperçu que Rien que du ciel bleu, écrit bien avant, contenait déjà tous les ingrédients que l'on retrouve dans un roman de Thomas McGuane. Un personnage à la dérive, bien entendu, tiraillé entre le désir de se laisser couler et celui de se reprendre en main. Comme à chaque fois, les soubresauts du personnage pour s'en sortir lui cause plus de soucis que d'autres choses. Il serait mieux de ne rien faire, et de se laisser couler tranquillement et en douceur. Frank dit même à un moment qu'il est peut-être mieux d'atteindre le fond avant de tenter quoique ce soit. En même temps, Frank retrouve toujours un peu d'énergie, de fierté, ou simplement de testostérones pour faire une nouvelle tentative de manière à se remettre sur les rails. Mais à chaque fois qu'il pense avoir trouvé une bouée, il s'accroche, puis comprend qu'elle l'amène encore plus au fond.
Frank tentera finalement un coup encore plus risqué, celui de s'accrocher à des personnes pour qui l'échec est encore plus important que le sien, si cela est possible. Cette chute, à plusieurs, permet à Frank de retrouver son aplomb, et parfois même de croire qu'il pourra s'en sortir.
Malgré tous ses déboires, Frank semble nous envoyer la phrase de Tom Waits : Hey Charley, I think I'm happy. Ce détachement vient probablement du ton et de l'humour que l'on retrouve à chaque page. Frank un ancien hippie est certainement un drôle d'oiseau. Il ne se laisse pas marcher sur les pieds, et par conséquent se trouve souvent dans des situations improbables où il sort plus mal-en-point qu'au départ. À chaque fois qu'il tente un pas devant, il se retrouve trois pas derrière. « L'espace d'un instant, Frank vit l'échec comme une façon d'avancer en dansant. »

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