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Critique de pencrannais


Miles Vorkosigan ou la stratégie Vor, c'est le même livre avec deux noms différents fait suite à l'apprenti guerrier. On y retrouve Miles quelques années plus tard, alors qu'il a terminé sa formation militaire. Entre temps, il a du enquêter dans la nouvelle les montagnes du deuil (nouvelles parue dans les Frontières de l'infini). On sait que Miles a un problème génétique de naissance et qu'aux yeux de son propre peuple, c'est un nabot d'1m40 mais il a développé une intelligence et un égo démesuré en compensation. Une colère sourde contre l'univers entier mais en même temps, un humour ravageur, un esprit frondeur. Bref, un personnage qui fonce tête baissé dans les ennuis pour notre plus grand plaisir.
Il y a deux façons de lire des grandes sagas quand elles sont (pratiquement) terminées. En général, je suis partisan de l'ordre d'écriture, mais pour la saga Vorkosigan, j'ai pris l'ordre chronologique et je crois bien que c'était une bonne idée.
Ce roman peut se lire séparément, mais il est plus savoureux après les deux tomes sur les parents de Miles et celui où il se façonne une deuxième identité, l'amiral Naismith (l'apprentissage du guerrier).
Résumer cet opus est une véritable gageure, tant il regorge de péripéties toutes plus échevelées les unes que les autres.
Dans un premier tiers, Miles est envoyé sur sa propre planète, sans une station météo, où il est confronté à un crime mâtiné de complot et de mutinerie. Il se retrouve ensuite dans l'espace comme agent secret de l'empire de Barrayar où il retrouve finalement les mercenaires Dendarii qu'il avait quitté à la fin de l'apprentissage du guerrier et il redevient l'amiral Naismith.
Encore une fois, ce roman est brillant d'intelligence autant que de fun et de loufoquerie. Miles est toujours entrain d'apprendre à être un homme adulte méprisé et sous estimé. Il a toutefois évolué depuis sa première apparition. le passage dans les Montagnes du deuil lui a fait comprendre qu'il n'est pas le seul a subir les conséquences de sa naissance. Il est un peu plus mâture. Mais juste un peu plus !
L'intrigue est prenante à la lecture, mais importe peu au final. Cela confine parfois à du grand n'importe quoi de génie, et l'humour omniprésent de Lois McMaster Bujold est surtout orienté vers la critique de son propre pays (les États-Unis) à son époque (les années 80). Encore une fois, le capitalisme, le complexe militaro-industriel, le socialisme, la guerre froide, le racisme, le sexisme, les religions passent à la moulinette de son style incroyablement addictif. Sous le couvert d'un space opéra où l'action et l'humour priment, l'auteur se permet tout pour notre plus grande joie.
Si vous aimez les space opéra qui ne se prennent pas trop au sérieux mais d'une rare intelligence, la saga Vorkosigan est faite pour vous.
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