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Critique de Scribe


Ma vie dans les forces spéciales, Amiral William H McRaven
Ancien amiral de l'US Navy, commandant dans les forces spéciales de la Marine de guerre ( Navy seals ) l'Amiral William H. McRaven dans ce livre, nous rend-compte de ces actions menés tambour battant sans manquer d' humour, depuis son enfance ou il s'amusait avec ses amis à s'infiltrer dans un site nucléaire, de sa formation comme Navy Seal à sa participation à différentes missions emblématiques, participant entre autre à la libération du Capitaine Richard Phillips, la capture de Saddam Hussein et l'élimination de Oussama Ben Laden dans l'opération au Pakistan Neptune's Spear. Mais ce livre c'est beaucoup plus que cela . En dix-huit chapitres, l'Amiral William H McRaven, nous immerge dans sa vie de militaire, comme soldat Navy Seals, dans des opérations spéciales, puis comme commandant des dites opérations, sachant mouiller la chemise comme l'on dit, auprès des politiques et autres responsables, mais aussi, comme chef reconnu et vénérer comme Navy Seals, profondément humain, auprès de ses camarades rapatriés, très grièvement blessés, handicapés à vie.
Cette histoire commence à Fontainebleau en 1960 au Cercle des Officiers Américains. A l'âge de cinq ans William McRaven, trouve comme terrain de jeu les rampes du Cercle en guise de toboggan, le monte-plat pour rejoindre de la cuisine les étages supérieurs au nez et à la barbe du personnel de service. Son père était colonel, pilote de chasse. En 1966, la famille se retrouve à la base aérienne de Lackland, école des jeunes cadets de l'Air Force. Avec ses camarades Billy et Jon, William met au point l' Opération Volcano. Je vous passe les détails de celle-ci qui a consisté à franchir avec une planche deux rangées de fils de barbelé d'une zone réglementée, dont l'utilisation de la force létale est autorisée. En 1977 à Coronada en Californie, nous retrouvons William H McRaven en train de ramer à bord d'un petit canot pneumatique IBS occupé par sept coéquipiers du stage Seal promotion 95, dans des rouleaux de mer de plus de 3,50 m. Ce chapitre est consacré à l'entraînement des Navy Seals, décrit avec forces détails sous le titre : « le seul jour facile, c'était hier ! Devise non officielle des Seals ! » Cela vous donne déjà un aperçu des neuf semaines d'entraînements jour et nuit, ou à la moindre erreur est sanctionner en devant se jeter dans l'eau glacée jusqu'à ce que l'instructeur donne l'ordre de quitter le milieu aquatique et enchaîner d'autres activités. «  La vie des Seals relève du destin, de la fatalité ou de la grâce de Dieu. Pourquoi certains restent en vie, tandis que d'autres meurent. Pourquoi ce jour là certains furent épargnés et d'autres pas ? » C'est ce que vous lirez dans le chapitre La main de Dieu. Les missions s'enchaînent : Janvier 1986 à San Antonio au Texas, en Colombie Britannique à la demande de George H.W.Bush, président des Etats-Unis puis lors de l'arraisonnement de l' Amuriyah dans l'Océan Indien. Blessé gravement lors d'un exercice de chute libre au dessus de Brown-Field au Sud de San Diégo, il rejoint en octobre 2001, La Maison Blanche comme directeur des affaires stratégiques militaires dans le combat contre le terrorisme. En 2003, commandant de la task Force 714, il supervise l'arrestation de Volverine 1 Saddham Hussein. En 2008, se sera l'élimination d'Abou Al-Ghadia en Syrie, puis en 2009 la libération du capitaine Richard Phillips des mains des pirates Somaliens.En 2009 la traque et l'élimination de Saleh Ali Saleh Nabhan, «  l'homme numéro trois sur la liste de ceux recherchés par le FBI » . En avril 2011 l'opération Neptune's Spear : « opération conduite par les Etats-Unis qui a tué Oussama ben Laden , le chef d'AL-Quaïda. »
Ce livre n'est pas qu'un résumé des opérations des forces spéciales menées ou conduites par l'Amiral William H. McRaven, c'est aussi l'occasion de découvrir l' homme déterminé mais aussi reconnaissant des sacrifices consentis par ses soldats ses Navy Seals et tout ceux qui ont été blessés dans les opérations spéciales. le chapitre intitulé La nouvelle génération grandiose, le fantassin inconnu, vous montre les rapports qu'il entretenait avec eux en Europe, en Afrique et notamment lors de sa visite en mai 2007 à Landstuhl en Allemagne le premier complexe hospitalier en Europe «  M'approchant, je vis allongé sur le lit complètement nu, un jeune soldat qui ne devait pas avoir plus de vingt-cinq ans. Son corps était tout boursouflé. le haut du torse couvert de brûlures. Il avait perdu la moitié d'une jambe et une grande partie de l'autre. Son visage tellement tuméfié que ses yeux n'étaient plus que deux fentes. Ses lèvres avaient totalement brûlé. Il avait le corps hérissé de tubes, d'appareils qui surveillaient ses fonctions vitales. Monsieur, il ne peut vous parler mais il entend. Je vis qu'il était conscient de ma présence et je communiquai avec lui par une ardoise. Je ne revis jamais ce jeune homme, j'aime à croire que son corps à totalement désenflé, qu'il a retrouvé une certaine normalité. J'aime le croire car il ne m'a pas laissé le choix lorsqu'en lettre capitale, sur son ardoise il m'a écrit je retournerai dans l'infanterie The Big Red One » Vous découvrirez dans ce livre d'autres noms d'autres visages inscrits dans la mémoire de l'Amiral. A Tampa en août 2014 «  le porte drapeau remonta en ligne droite avant de pivoter sur lui même et de présenter la bannière étoilée. A côté de moi le chef d'état major des armées et mon ami le général Marty Dempsey. Nous restâmes debout au salut jusqu'à la dernière note de l'hymne national , jusqu'à ce que le drapeau soit hissé . Ce fut à ce moment que je pris la mesure de ce que cela voulait dire. Mon dernier salut en uniforme pour rendre hommage au drapeau que j'avais servi pendant 37 ans. Mon dernier jour de service actif, mon tout dernier jour en tant que Navy Seal. »
Ce sont quarante ans de la vie de l'Amiral que je vous invite dès maintenant à découvrir, lui qui a sillonné sept mers, voyagé dans le monde entier, sauté dans le vide à 12 000 pieds, été confiné dans un sous-marin essuyé des tirs de mortiers, de roquettes d'EEI, qui s'est crashé en hélicoptère, en bateau, en parachute, qui a connu des succès internationaux, des deuils lorsque des hommes sont tombés, qui a connu le pire de l'homme mais aussi le meilleur soutenu par sa famille. «  J'avais appris que la vie était fragile et que nous devions vivre chaque jour comme une bénédiction. Rien dans la vie n'est garanti, tirez le meilleur de ce qui vous est donné et soyez reconnaissant . La leçon la plus simple dit l'Amiral est celle apprise au stage SEAL en pagayant comme un forcené dans un canot pneumatique mon succès dépendait des autres. La vie est plutôt simple. Aidez le plus de personnes possible. Faites vous des amis. Travaillez aussi dur que possible et quoiqu'il arrive, ne capitulez jamais. »
Ce sont aussi toutes ces leçons de vie que nous livre au passage l'Amiral William H.McRaven dans son livre Ma vie dans les Forces spéciales. Bien à vous.
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