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Critique de BrunoA


BrunoA
20 décembre 2020
Cet intéressant ouvrage retrace les grandes expositions universelles qui ont jalonné Paris durant le XIXème et la première partie du XXème Siècle.
A travers une iconographie riche, on découvre ou on redécouvre ces événements qui avaient pour vocation de vanter la production agricole, et surtout industrielle à l'époque où l'industrie venait d'entrer dans une phase de croissance sans précédent.
A cette époque, bien révolue, on était bien loin d'imaginer les conséquences funestes que nous connaissons aujourd'hui, du réchauffement climatique aux millions de tonnes de plastique qui polluent nos océans.
En ce temps là, le progrès était vu tel que le voyait Jules Verne, contemporain de ces expositions. C'est l'époque où l'Europe agricole est devenue industrielle, et la lecture de certains des ouvrages contemporains de cette période montre que la réalité était bien moins idyllique que l'idée que l'on pouvait s'en faire.
Pour autant, les multiples vues de Paris présentées dans ce livre demeurent fascinantes et on aimerait encore aujourd'hui déambuler dans les allées de la galerie des machines ou sur le fameux trottoir roulant construit en 1900.
Chacune des expositions ont laissé une trace visible dans Paris : la tour Eiffel en 1889, les Grand et Petit Palais en 1900, le palais de la porte Dorée en 1931, le palais de Chaillot en 1937. Et au-delà de ces traces évidentes, Paris est encore plein de vestiges moins visibles : des médaillons de céramique dans un square proche de l'ancienne école polytechnique, un hangar en forêt de Meudon issu de la galerie des machines...
Le promeneur curieux pourra trouver des détails étonnants au détour d'une balade, détails que nous ont légué ces expositions exceptionnelles, témoins d'époques révolues qui avaient, comme toutes les époques, leurs bonheurs et leurs misères.
On retiendra quelques vues étrangement prémonitoires. Ainsi des deux pavillons de l'Allemagne et de l'URSS qui se font face sur le Trocadéro en 1937, se défiant de toute leur hauteur, ainsi du palais du Trocadéro de 1878 dont il ne reste que quelques images, ainsi de la monumentale porte d'entrée de l'exposition de 1900 sur la place de la Concorde ou du palais de l'électricité.
Pour ceux, curieux, qui voudraient trouver des traces de ces expositions, l'ouvrage édité par Parigramme constitue une référence intéressante.
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