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Critique de Diabolau


Vers Calais, en temps ordinaire... Vraiment ? Traverser une partie de l'Angleterre du Nord au Sud en 1348, au début de la guerre de 100 ans et en plein bourgeonnement de l'épidémie de peste noire, sont-ce là des temps ordinaires ? La première chose que j'ai à dire sur ce livre, c'est donc que je n'en saisis pas vraiment le titre.
J'ai d'ailleurs eu bien du mal à rentrer dedans. Au point que je l'ai laissé choir à 25% pour en prendre un autre, mais finalement j'y suis revenu et ai été suffisamment happé pour ne plus le lâcher jusqu'à la fin.
C'est remarquablement bien écrit, première chose à mettre à l'actif de l'auteur, et ce n'est pas si fréquent. On comprend rapidement aussi qu'il n'a pas lésiné sur la documentation pour se renseigner sur l'époque, tant le livre fourmille de détails qui nous semblent bien étrangers à bientôt 700 ans de distance... Les remerciements en fin de volume le confirment. On est donc projeté ailleurs, il y a bien longtemps, tout en témoigne même la langue, et il faut saluer au passage le travail du traducteur, remarquable également.
Pour autant, je n'ai pas compris pourquoi mettre la narration au passé-composé et... les dialogues au passé-simple.
Je n'ai pas trop compris non plus où l'auteur voulait en venir avec ce personnage de garçon porcher travesti, sauf à sacrifier à la "mode queer"... Ce n'est qu'à la presque fin du volume qu'il commence à acquérir un tout petit peu de de profondeur... à tous les sens du terme, d'ailleurs ;-)
Les points de vue m'ont semblé assez inégaux également. Les digressions à la première personne du procureur Thomas étant assez hermétiques et pompeuses, surtout au début du livre (il a d'ailleurs largement contribué à me faire mettre cette lecture en suspens). de digressions, ce livre n'en manque pas de façon générale, il faut le dire.
Cela dit, quand on surmonte ces divers obstacles, on découvre quelques très jolis passages empreints de philosophie, des personnages habités et peu manichéens et une belle réflexion sur des sujets comme le statut de la femme, la rédemption, la recherche du bonheur nécessairement éphémère, et son absence de lien avec le statut social ou financier des personnes concernées.
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