AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de cleophas35


On ne lit plus guère Maxence van der Meersch et c'est bien dommage. Cet avocat, mort à 44 ans en 1951 fut un auteur reconnu (Prix Goncourt, prix de l'Académie) des années 1930.
Avec Corps et Ames, paru en 1943 en deux volumes, l'auteur s'attaque à la description du monde hospitalier. Il dénonce les conflits d'intérêts, le népotisme et l'amoralisme d'un monde de mandarins et de notables, tout en mettant en lumière leur dévouement et leur utilité. Michel Doutreval, étudiant en médecine et fils d'un professeur reconnu, se heurte à la réalité de ce milieu et choisit la rupture pour prendre soin de celle qu'il aime.
Certaines pages, par la violence de ce qu'elles dénoncent, fonte penser au Céline de Mort à Crédit. Bien des sujets restent d'actualité, même si le monde a évolué depuis la guerre et que la prise en charge des patients s'est amélioré, au moins en principe. L'auteur prend également fait et cause pour une médecine alternative (il en mourra d'ailleurs, refusant les antibiotiques pour traiter sa tuberculose); certaines pages résonnent étrangement avec les débats de la période Covid.
Au final, j'ai été agréablement surpris par ce premier volume, ouvert un peu par hasard en fouillant dans une pile de vieux livres. La foi catholique de l'auteur (parfois un peu maladroitement amenée) donne une belle lumière sur ce roman ambitieux qui révèle l'humanité du monde médical, pour le pire et le meilleur.


Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}