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Critique de Bazart


Rien ne se perd, tout se transforme même, et surtout, le sentiment de culpabilité. Mattia n'a que onze ans mais déjà toute une vie lourde derrière lui. La culpabilité il connait, avec un père suicidé, une mère démissionnaire et un tuteur bourrelé de remords, Mattia regarde le monde des adultes et déjà se demande déjà à quoi ça sert de vivre ?

Un faits divers vieux de quinze ans remonte à la surface et met en émoi la petite ville de banlieue, une bavure policière, un adolescent mort et un policier relaxé. Tous les adultes qui rayonnent autour de Mattia ont un lien avec cette histoire ancienne, alors le jeune garçon sait, en lisant, un matin, sur un mur de la cité : « Justice pour Saïd » que l'histoire c'est remise en marche et que rien ne pourra l'arrêter.

L'injustice et l'oubli est un couple toxique qui ne peut engendrer que la haine, mais l'injustice et la haine sont souvent d'excellents ressorts pour un vrai polar urbain. La cité devient un ring où tous les tristes protagonistes de cette tragédie vont s'affronter. Cloé Medhi est une très jeune romancière et on ne peut s'empêcher de penser en lisant « Rien ne se perd » que les yeux de Mattia sont les siens.

Audacieuse et sincère elle utilise avec brio la matière sociale et psychologique pour nous offrir un opéra tragique où les destins inextricablement mêlés devront aller au bout de leurs sacrifices.

Un roman de jeunesse très prometteur.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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