L'atelier au fond de la cour

Quelques photos jaunies. L'image d'un atelier de tailleur. le sourire d'un grand-père disparu. de vagues réminiscences d'enfance. C'est si loin tout cela… et si proche pourtant. Si proche parce que, dans son coeur, il y a comme une fêlure, un je ne sais quoi qui manque… et qu'à regarder les images jaunies on se dit qu'il y a un lien perdu… et qu'on aimerait bien le retrouver, le renouer.
Il y a tant de familles où ce lien ne se retisse jamais. On apprend à vivre sans ; comment faire autrement ?
Mais, parfois, un indice, un fil ténu --- Je n'ai pas résisté, il fallait que je sorte le fil du tailleur --- … nous met sur la voie. Et, là, c'est tout un monde qui s'ouvre à nous et le vertige peut nous saisir.
Pauvre Claude, confronté au mal de vivre qui cherche son ailleurs. Pauvre Clara, si ardente dans ses rêves de création, mais dont le père est parti. Et toi, Max, qui es-tu ?
Pourquoi faut-il que les histoires du passé soient toujours si présentes ?
Sandrine Mehrez Kukurudz nous fait traverser l'histoire, l'espace et le temps, à travers ces générations qui s'entrecroisent…
L'auteure ne juge pas, elle décrit, elle accueille. Chacun porte sa vie et, hormis l'inacceptable, qui sommes-nous pour juger ? Mais, peut-être, sans doute que le plus important n'est pas là.
Car, surtout, envers et contre tout, elle nous dit : Vas-y ! Pardonne. Crois en tes rêves… et Fonce !
Pour Max, pour Clara, et pour tous les autres, dont nous sommes… Merci Sandrine Mehrez Kukurudz.