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Critique de Esorlecram


J'aime beaucoup les romans qui possèdent un fonds historique. Ici, j'ai été gâté car il s'agit presque d'un livre d'histoire légèrement romancé
Francesca Melandri nous balade (c'est le cas de le dire !) d'une période à l'autre de l'histoire de l'Italie en décrivant trois générations de la famille Profeti. On découvre surtout la colonisation de l'Ethiopie, menée par les « Chemises Noires » fascistes, mais aussi les premières années de la guerre de 40, sous un Mussolini aussi fou qu' Hitler, le changement de camp en 1943, la période d'après-guerre jusqu'au gouvernement de Berlusconi. Je cite dans l'ordre, mais l'autrice n'a que faire de la chronologie, et mélange tout cela, souvent au sein d'un même chapitre. C'est là un des reproches que l'on peut formuler au roman.
L'épopée de la famille Profeti est contée de façon remarquable. Attilio, le grand-père adhéra comme beaucoup au fascisme, mais Melandri nous le dépeint comme un homme pas plus méchant qu'un autre : rien n'est jamais tout blanc ou tout noir. Par contre les violences exercées par les Italiens dans l'est de l'Afrique ne méritent aucune indulgence, tant elles furent atroces, dignes de la barbarie nazie, sauf qu'il n'y eut pas de chambres à gaz.
L'histoire de cette famille démarre de façon très originale : un jeune noir sonne un jour à la porte d'Ilaria, la fille d'Attilio, en lui certifiant, carte d'identité à l'appui, qu'il est son neveu : le lien avec l'Ethiopie est fait…

Un bémol encore : l'autrice alterne les passages au style enlevé, et d'autres qui se traînent comme si sa plume freinait puis redémarrait subitement. Trop de longueurs donc, et trop d'ellipses, de raccourcis, qui rendent la compréhension parfois difficile. Il n'empêche, je n'ai pas mis beaucoup de temps à avaler ce gros bouquin.
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