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Critique de Aline1102


Tout commençait bien. Un avocat marié à une substitut du procureur, ça me parle, forcément. Mais j'ai très vite déchanté et j'ai d'ailleurs abandonné ce roman bien avant de le terminer.
Deux choses m'ont posé problème.
Les dialogues, tout d'abord, m'ont paru totalement surréalistes. Jared et Sara ne se parlent pas : ils se lancent des jeux de mots à la figure. Et leurs interactions avec les autres personnages sont pareilles : ils blaguent, tout le temps. J'ai un peu de mal avec un substitut du procureur qui, pour détendre la victime d'un vol qualifié, lance une plaisanterie telle que « C'est bien lui, notre criminel préféré », à ladite victime… Et j'ai aussi du mal à croire qu'un couple ne soit jamais sérieux ou n'aborde jamais des sujets qui ne se prêtent pas à la plaisanterie : normalement, quand on est en couple, on parle de tout, y compris de trucs pas marrants. Mais là, apparemment, ce couple s'amuse beaucoup (trop).
Second problème (énorme celui-là) : la personnalité de Sara. Je crois que je n'ai jamais rencontré personnage littéraire plus cruche au cours de ma carrière de lectrice… Et, si les cruches ne me gênent pas dans les romans de chick-lit ou dans certains classiques, dans un thriller légal, ça passe très mal ! Un substitut du procureur qui pleurniche, qui ne sait pas comment faire son métier et qui répond à son téléphone professionnel en disant « Ici Sara ! » ne ferait certainement pas long feu en Belgique alors, à Manhattan… Soyons clair, en Amérique, les métiers judiciaires, c'est la foire d'empoigne : déjà rien que pour sortir de la fac de droit, il faut être prêt à écraser tous les autres étudiants. Si déjà pendant leurs études, les futurs juristes sont tenus de se comporter en véritables requins, vous imaginez ce que ça donne une fois qu'ils sont lancés dans le monde réel (surtout dans les grandes villes et surtout à Manhattan). Donc, la personnalité de Sara cadre très mal avec ses soi-disant succès à Columbia et encore plus avec son choix de profession. J'ai rencontré des substituts féminins et je peux vous dire qu'elles sont normalement encore plus dures que leurs homologues masculins. Normal, vu que c'est un métier dans lequel il faut se faire respecter des prévenus que l'on auditionne. Je vois mal une certaine substitut que j'ai en tête en rédigeant cet avis pleurnicher, se tordre les mains en s'adressant à un suspect ou encore se « battre » avec un juriste de parquet devant la police. Parce que oui, à un certain moment, alors que Sara est en vidéoconférence avec le policier qui a arrêté le gars suspecté du vol qualifié, son assistant se place devant la webcam et ils se poussent pendant quelques minutes avant que la nunuche en chef s'adresse au flic. Très professionnel, n'est-ce pas ?
Je n'ai rien contre la fiction, mais quand une intrigue est tellement romancée qu'elle en devient à la fois ridicule et incohérente, je ne marche pas.
Et le pire dans tout cela, c'est que Brad Meltzer et sa femme sont juristes… Comment quelqu'un qui connaît le métier a-t-il pu pondre un tel roman ? Mystère !
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