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Critique de paulmaugendre


Dans l'incendie d'un immeuble appartenant à une famille locale des yakuza, la mafia japonaise, les policiers retrouvent le corps d'une jeune femme. Il s'agit de Marianna van Wijk, ressortissante hollandaise qui séjournait à Osaka afin de parfaire la langue nippone. Elle effectuait un stage dans une société pharmaceutique, mais ce n'est pas cela qui gêne les subordonnés du commissaire Otani.

Une photo a été retrouvée dans son sac à main, un cliché représentant Otani en compagnie de sa famille dans un parc de loisirs. Hanae, la femme du commissaire, avoue avoir entraperçu leur gendre Akira embrassant en pleine rue celle qui devait périr dans l'incendie. Or, Akira a disparu, ne remettant pas les pieds chez lui et sa femme Akiko s'inquiète.

Les soupçons pèsent sur Akira, même s'ils ne sont qu'évoqués, et Otani se doit, par respect du règlement, se retirer de l'affaire confiée à ses collaborateurs. Akira et Marianna se sont connus en Angleterre alors que le Nippon était avec sa famille pour le compte de son entreprise dans la capitale britannique. Leur liaison a repris lorsqu'ils se sont rencontrés à Osaka.

Otani, enquête en marge et par Akiko découvre que son gendre, dont le passé de gauchiste le poursuit, avait des relations avec le directeur d'un laboratoire pharmaceutique et un ancien condisciple reconverti dans le zen. Ses adjoints rencontrent Penny Johnston, qui hébergeait Marianna et secrétaire du directeur de recherche du laboratoire de pharmacie. La jeune femme parait effondrée.

Les connivences entre Akira et la mafia semblent étroites et le procureur est persuadé que le disparu est véritablement impliqué dans cette affaire. Pas dans l'incendie qui serait imputé aux yakusa lesquels l'aurait provoqué afin de toucher l'argent de l'assurance, mais dans le meurtre de la ressortissante batave.

La mère d'un mafieux emprisonné cherche à négocier la relaxation de son fils en avouant avoir vu des yakusa pénétrer dans le bâtiment peu avant l'incendie ainsi qu'avoir aperçu Akira en compagnie de Marianna. le rôle de Murata, le directeur de recherche n'est pas clair. Il aurait mis au point un médicament destiné aux femmes, mais dont les effets seraient plus du domaine sexuel que thérapeutique.



Ce roman, qui date de 1988, outre l'enquête d'Otani et les problèmes familiaux auxquels il est confronté, pose le problème avec dix ans d'avance sur les recherches médicales et surtout pharmaceutiques.

A l'heure où le Viagra fait tant parler de lui, ou les problèmes de dopage dans les milieux sportifs retiennent l'attention, l'apparition d'un médicament dont les effets secondaires ne sont pas toujours mesurés avec certitude, et la commercialisation mercantile qui peut en être faite, pose la question de l'éthique.

James Melville aurait pu prendre un pseudonyme japonais sans que quiconque trouve à redire tant la description des us et coutumes du Pays du Soleil Levant sont décrites avec précision. La touche personnelle dans les démêlés familiaux du commissaire apportant ce petit plus qui débanalise le roman à énigme pour en faire un roman humaniste.



Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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