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Critique de AntoineTuileries


Le thème de la convalescence a longtemps été absent de la littérature. Et pour cause, la convalescence est une période incertaine dont on peine à cerner les contours : elle se situe après la maladie et s'arrête au moment où le patient retrouve la plénitude de ses moyens – même si la fin de la convalescence ne signifie pas nécessairement que l'on retrouve avec exactitude son état de santé antérieur. Au contraire, la convalescence bouleverse celui qui la vit ; parfois pour le meilleur. A ma connaissance, nul essai ne s'était intéressé jusqu'alors à la période de convalescence dans la littérature. L'essai de Daniel Ménager essaye de démêler les fils de cette période aux contours indistincts. En retraçant l'histoire de la convalescence dans la littérature à travers les siècles, l'auteur nous invite à redécouvrir nos lectures passées sous un oeil nouveau.
D'abord complètement ignorée de tous dans les récits bibliques – la période de la convalescence n'existait pas puisque la simple existence du miracle suffisait à passer en un instant de l'infirmité à la guérison –, la période de la convalescence peine à exister dans la littérature du Moyen Age, avant qu'elle ne prenne du galon avec le roman du XIXème. La convalescence apparaît comme une période bénie où le temps se suspend et où les sens s'aiguisent. Pour le plus grand plaisir du convalescent – lorsque cette période ne devient pas synonyme de monotonie.
Avant de lire cet essai, je n'avais jamais pris la mesure de l'importance de la convalescence. Et c'est justement ce qui est passionnant avec ce genre d'essai. En outre, il permet de redécouvrir ses classiques, et de découvrir de nouveaux écrivains. Une réussite de plus pour les éditions des Belles Lettres.
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