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Critique de monito


Avant Les disparus (pas encore lu) D. Mendelsohn a produit L'étreinte fugitive qui fait figure de premier opus à ce qui devait être une trilogie. J'ai donc fait le choix de lire dans l'ordre.

J'ai découvert un moment autobiographique d'un érudit, helléniste tout particulièrement, qui évoque les questions de l'identité sous trois angles : l'identité sexuelle, le rapport d'un gay à l'enfant et bien sûr l'identité familiale qui constitue l'essentiel des Disparus.

Avec un certain détachement et une expertise quasi scientifique il évoque le rapport et les ressorts de la sexualité homosexuelle. Comment on se séduit, se consomme et se possède sans forcément devoir ou vouloir s'engager plus avant. C'est sur ce point de départ que Mendelsohn extrapole sur le rôle que joueront une femme et son enfant. L'auteur n'est pas le père de Nicolas mais fera et fait office de référent mâle et cette situation nouvelle et a priori inattendue pour le moins amène Mendelsohn a réfléchir l'identité en contrepoint de sa culture helléniste.

Autre moment essentiel, l'histoire familiale de juifs issus d'Europe de l'Est dont certains auront fait le choix volontaire ou forcé de l'émigration et d'autres non, qui laisse préfigurer l'attachement à la généalogie de l'écrivain.

Au final, l'écriture, les références et l'érudition de Mendelsohn sont plaisantes mais teintées sur le fond d'une certaine forme de narcissisme un peu étonnant d'un point de vue de la conviction.

Néanmoins c'est une pensée claire qui s'exprime avec talent et qui se lit rapidement et avec un certain délice.
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