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Critique de jmb33320


Ray Hanrahan est un homme aigri. Il a connu brièvement une forme de reconnaissance du monde de l'art, probablement dans les années 1970. Trente ans plus tard, alors qu'il est dans sa soixantaine, il se réfère toujours à cette période pour imposer son autorité sur ses proches.

Sa femme Lucia, elle aussi plasticienne, a pratiquement renoncé à mener de son côté ses recherches artistiques. Il faut dire que Ray est un monstre d'égoïsme. Il est manipulateur, évidemment, et en prime terriblement cruel avec ses proches. Lucia a subi une mastectomie et ne supporte plus son corps. le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle n'a pas été aidée par son compagnon à traverser cette épreuve.

Trois enfants ont grandi dans la maison londonienne qui était celle des parents de Ray. Nous sommes en 2010 et, malgré quelques tentatives de travaux, sa décrépitude est à l'image des relations familiales : très encombrée et presque gangrenée.

L'aînée des deux filles de Ray et Lucia, Leah, a endossé le rôle de garde du corps attitré de son père. Elle fait régner la loi du Père. Jess, sa cadette, est la seule qui vit loin du noeud de vipères familial. Elle est enseignante en Ecosse.
Il y a aussi Patrick, dit Patch. Il est le fils premier né de Lucia. Ray n'est pas son père. Il est mentalement instable et vit dans une caravane en ruine placée dans la cour. Il survit de petits boulots.

Alors qu'il n'a plus de liens avec des galeries Ray annonce avoir matière pour organiser une exposition (à ses frais) : il espère ainsi se relancer. Il charge Leah et Patrick de l'intendance. Il exige la présence de toute sa famille et invite aussi de nombreuses connaissances à ce vernissage. Seul problème, de taille : personne n'a vu les toiles qu'il veut présenter…

Le ton de ce roman est essentiellement sarcastique. La drôlerie se mêle toujours à un arrière-plan cruel. C'est une fin de semaine véritablement infernale que vont vivre tous les protagonistes de cette histoire.

J'avoue avoir été pressé de quitter ce panier de crabes. Charlotte Mendelson a un style bien à elle, fait de noirceur et d'attention aux pulsions, aux détails organiques, à la décomposition…

Je dirais donc pour conclure que ce roman est pour moi une lecture forte mais vraiment peu plaisante, en dépit de son humour certain.

Je remercie NetGalley et les éditions Les Escales pour ce prêt.
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