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Critique de EvadezMoi


Voici un roman intemporel. Pourquoi ? Parce qu'il tend à démontrer a toujours exister et on le remarque, on en prend conscience de plus en plus.
Ce roman dénonce en peu de pages (150 environ) plusieurs choses qu'on peut observer cruellement ces jours-ci.
Tout d'abord le pouvoir quasi suprême de l'Etat, son pouvoir de persuasion, de contrainte, le gouvernement certes élu mais qui se transforme en dictateur une fois en place.
Ensuite son bras armé, notamment la police, qu'il utilise pour les « sales besognes », officielles ou officieuses.
Enfin, la manipulation au combien facile des médias pour nous faire croire tout et n'importe pas.
Ici donc, un comédien de feuilletons radiophoniques sans emploi est contacté par une branche « spéciale » de la police afin de prêter sa voix à un homme décédé alors qu'un homme d'affaire a été enlevé et exécuté. L'argent aura t'il raison des états d'âme d'un homme « du peuple » ? Accepter de se prêter à ces manipulations du public est-ce se perdre soi-même ? Rafael Menjivar Ochoa tente d'y répondre à travers son personnage, un homme perturbé par l'offre qu'on lui a faite, qui n'est jamais dupe même s'il le voudrait, qui hésite, qui a peur, qui désapprouve mais s'exécute.
Je ne peux pas dire que le style m'a vraiment accrochée au contraire du thème. J'ai un vrai regret cependant. J'aurais aimé que ce roman soit plus fourni, plus développé et que les conséquences y soient plus détaillées.
Un peu à l'image des nouvelles, ce roman m'a frustrée par sa brièveté et ce sentiment d'inachevé.
Par contre, découvrir une littérature Sud-Américaine a été un vrai délice et je lirai avec plaisir les autres volets de la trilogie puisque ce roman fait partie de la « trilogie mexicaine » de certaines façons de mourir.

Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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