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Critique de Larsen_Sideral


Au 18ème et au 19ème les narrateurs ont la fâcheuse habitude d'être irréprochables. le héros/narrateur est pétri de toutes les vertus, fariné et glacé par les valeurs judéo-chrétiennes et vit dans un monde païen où des fils de Satan commettent les plus sombres atrocités.
Le livre est un raccourci. C'est un raccourci de romans à succès. Les histoires sont assez simples, caricaturales, le style est minimaliste, centré sur les informations qui collent à une trame peu originale. J'ai sniffé un peu de snobisme, un peu de Paris (et personnellement un peu de Paris c'est déjà trop pour moi). En fait un roman relativement moderne à l'heure d'internet, ne perdons plus notre temps dans des descriptions contemplatives, tapons plutôt dans le sensationnel, des histoires qui font un peu peur, mais pas trop ! Bien assaisonnées, décentes, infiniment bienséantes et comme il est très difficile de composer de la poésie avec ces ingrédients, Mérimée a décidé de juste la laisser de côté. Ce qui lui vaudra d'ailleurs cette petite pique de Victor Hugo « le paysage était plat comme Mérimée ». Et paf !
Bref une lecture facile, divertissante comme l'Amérique actuelle, un petit guide de la bonne conduite d'un bobo élu à l'Académie (je ne suis pas surpris).

À noter que la dernière nouvelle « Tamango » était à un tel niveau de racisme que je me suis demandé si ce n'était pas de l'ironie, et lorsque je me moque de la bienséance empruntée qu'affuble Mérimée, c'est de la bienséance pour l'époque biensur, aujourd'hui l'oeuvre dispose de la délicatesse de Mein Kampf.

Bref, à lire comme un roman témoignage de l'hypocrisie de nos moeurs qui ne fait que changer de casquette de siècles en siècles.
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