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Critique de lebelier


Mérimée revisite ici le mythe de Don Juan expliquant dans son avant-propos qu'il y a deux Don Juan en Espagne :
« don Juan Tenorio, qui, comme chacun sait, a été emporté par une statue de pierre ; et don Juan de Maraña, dont la fin a été toute différente. »
C'est l'histoire de ce dernier que raconte Mérimée. Instruit dans le métier des armes par son père et dans la piété religieuse par sa mère, don Juan part faire ses études à Salamanque. C'est là qu'il se lie d'amitié avec don Garcia qui va le corrompre en lui faisant mener grand train, d'orgies en orgies, de femmes en femmes jusqu'au meurtre. On pense bien sûr au Cid qui tua le père de sa bien-aimée mais, effectivement, la fin de don Juan est bien différente de son homologue fictif chez Molière ou dans l'opéra de Mozart. Une vision de ses propres funérailles qui le remplit d'effroi -un peu comme le Scrooge de Dickens – l'invite à changer de vie. Ne racontons pas la fin. On la devine.
Mérimée est un maître narrateur et c'est une sorte de conte moral qu'il nous invite à lire ici. le classicisme de bon aloi s'adapte bien au vocabulaire religieux prégnant de ce récit et certains passages ont rejoint mes propres cauchemars par l'épouvante que procure l'Eglise dans ces cas-là. On note aussi l'insistance sur l'impétuosité et le caractère orgueilleux du jeune homme. Agréable à lire d'autant que c'est assez court.
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