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Critique de Sardanapale


Paru dans les années 1970, Malevil est un roman post-apocalyptique qui a donc des allures de pionnier.
Une bombe (atomique ?) a rasé la planète et effacé de la carte une bonne partie de la population mondiale.

Dans un village du sud-ouest, un petit groupe a survécu grâce à un concours de circonstances : enfermé dans la cave du château de Malevil pour y tirer du vin, ses membres étaient à l'abri.
Cette joyeuse troupe est composée de 4 amis d'enfance : Emmanuel le patron des lieux et chef naturel, Peyssou le grand gaillard, Colin l'avorton et Meyssonier le communiste idéaliste. S'y ajoutent Thomas, géologue, l'homme de la ville, puis La Menou, une vieille campagnarde de 73 ans et Momo, son fils attardé de 41 ans. Ils seront ensuite rejoint par d'autres survivants, principalement des jeunes femmes, dont l'acceptation dans le groupe n'est pas uniquement guidé par l'altruisme mais plutôt par la volonté de reproduction.

Commence alors l'organisation de la vie en autarcie grâce aux maigres ressources conservées : jambon, vin, semis de blé, quelques vaches et des chevaux.

Le roman peut-être qualifié de rural. Les natifs du village s'expriment en patois, la culture et l'agriculture ont une place très importante dans leur vie et leur permet de survivre.
On y trouve sous-jacente une idée bien dans l'air du temps dans les années 1970, celle de la communauté autarcique et de la liberté sexuelle. C'est un retour aux choses simples : conversations auprès du feu, redécouverte de la religion, réapprentissage de la lenteur et des déplacement à cheval. Finalement cette nouvelle vie ne vaut pas vraiment moins que l'ancienne.

L'intrigue se déroule sur plus de 600 pages et nous tient bien en haleine. Les rebondissement sont nombreux et restent toujours vraisemblables.

Le principal reproche que j'objecterai est le manichéisme dans lequel tombe le livre. Ceux de Malevil sont bons, alors que ceux de la communauté voisine, tombée aux mains d'un prêtre dictatorial, son vils et lâches. Je pense que l'auteur aurait dû introduire des dissensions plus fortes au sein du groupe, ce qui me paraît inévitable en de telles circonstances.
En outre, la place accordée aux femmes, ménagères ou reproductrices, n'est pas exempte de tout reproche.

Le style est excellent, de facture classique, ce qui éloigne donc Malevil du genre science-fiction. Une bonne lecture pour tous ceux qui s'intéresse au thème de la vie dans un monde post-apocalyptique.


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