Sur ce lambeau de terre blotti dans la galaxie,
la couleur de nos yeux ne change rien
au regard que l'on porte sur les étoiles, là-haut,
même si nous ne parlons pas la même langue,
nous pouvons quand même nous parler, non ?
Pour écrire ces simples mots
J’ai puisé dans le bleu de l’eau
De ces mers qu’ils ont traversées
Exilées vers d’autres contrées
Depuis le sud de l’Italie
Elle a pris du fil couleur bleu ciel étoilé
Pour dessiner des volutes d’ailes de papillon
Venant poudrer de leurs messages nos tablées à venir
Méfie-toi des l’enfant trop sage
celui dont les rêves te semblent étranges ou fous
il porte l’habit de tes songes oublies un jour de renoncement à la joie
Ah, le joli jeu de paume que tes menottes à peine écloses
Blotties dans mes mains fanées comme pétales de roses !
Là-bas, ce n'est pas de manquer d'amour que l'on craint,
ce n'est pas de croiser une vipère que l'on tremble
c'est d'être oubliés, plantés derrière des fils barbelés,
Si Dieu me prête vie quand elle te sera donnée
je copierai cent fois les lignes de ta main adorée
dans le grand cahier de mes heures pour le louer.