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Critique de florencem


Depuis le temps que j'entends parler des Gardiens des cités perdues (en bien, bien sûr), il était temps que je me fasse ma propre idée. Les couvertures sont très sympathiques et avec les avis positifs, c'était la seule chose que je connaissais à propos de la série. Une sorte de blind test, un plongeon tout en confiance. Et bien m'en a pris, car j'ai adoré ce premier tome et je vais même attaquer le second dans la foulée.

J'ai beaucoup aimé le fait que l'on soit dans l'action dès le départ. Pas de chichi, pas de fioriture, nous attaquons avec Sophie, notre héroïne, un périple dans un monde qui lui est aussi inconnu qu'à nous. Et c'est, je pense quelque chose qui permet d'affronter cet univers fantaisie avec sérénité, sans passer par une phase de description trop longue qui risque de perdre le lecteur. Nous apprenons en même temps que la jeune fille ce qui permet de s'identifier à elle et d'encore plus facilement s'attacher (bien que je n'avais pas réellement besoin de cela pour l'adorer). J'ai tout de même eu cette impression de vitesse. Comme si tout s'enchaînait sans aucune pause et c'est un peu déconcertant. Dynamique et efficace, mais déconcertant tout de même. Cela n'a pas gâché ma lecture, cependant. Personnellement, je m'y suis fait très vite.

Sophie, comme notre Harry international, se retrouve donc plongée dans un monde inconnu et mystérieux où malgré les apparences, le danger rôde. Elle a sa place chez les elfes mais elle se sent tout de même à de nombreuses reprises étrangère à tout cela. Elle est en équilibre entre le monde elfique et humain, cherchant de nouveaux repères, tout en gardant ses anciens. C'était un bon choix de la part de l'auteur et j'ai adoré cette recherche d'équilibre, tout comme la vision de Sophie. Elle accepte sa nature mais elle ne veut pas non plus renier les humains. Je n'ai à aucun moment ressenti un sentiment de supériorité chez la jeune fille. Elle est droite dans ses baskets et veut simplement faire ce qui est juste, et cela malgré tout ce qui peut lui arriver. Une jeune héroïne comme je les aime.

La tentation est pourtant très grande. Les elfes sont un peuple puissant avec des pouvoirs et des connaissances immenses. Nous découvrons un monde très sympathique qui donne le tournis, mais il ne faut pas se fier aux apparences. Si les elfes se sentent supérieurs aux humains, il n'en reste pas moins qu'ils sont aussi empreint aux mêmes erreurs que nous. Une « chance » qui nous permet de ne pas être trop dépaysé. Que ce soit à l'école, où Sophie se fait des amis mais aussi des ennemis, ou bien chez elle, nous sommes face à des situations « normales ». Il y a bien entendu le grand mystère qui plane au-dessus de Sophie et un soulèvement d'anarchistes pour pimenter tout cela mais les Gardiens des cités perdues est aussi un roman qui parle à tout à chacun.

Côté personnages, il y a de quoi faire. Sophie est juste adorable. Elle n'est pas parfaite, certes, mais cela fait aussi son charme. J'adore sa façon de prendre les choses comme elles viennent ainsi que sa naïveté. J'avais un peu peur que son âge, douze ans, soit un peu ennuyant mais pas du tout. Elle est très mature et dégourdie. Ses amis ne sont pas en reste. Elle s'entoure très vite et très bien de jeunes gens adorables avec des personnalités très différentes mais tout autant attachantes. Un groupe que j'ai hâte de voir évoluer. Keefe reste mon petit chouchou. Sa désinvolture ne laisse pas indifférente. Côté adultes… J'ai moins été charmée. le mentor en télépathie de Sophie est très sympa mais pas assez exploité pour se faire une réelle idée. Les parents adoptifs de la jeune fille ainsi que les parents de Fitz sont trop lisses. le médecin de l'école par contre tire son épingle du jeu ! Drôle et compréhensif, il a très souvent été un petit rayon de soleil durant ma lecture. Même si pour nos jeunes héros, le voir moins souvent serait certainement bénéfique.

La société elfique, quant à elle, a beaucoup de défauts. Et c'est sûrement parce qu'ils se veulent parfaits que cela ressort énormément. Tous ces secrets aussi sont enquiquinants à souhait. Je sais que cela fait partie de l'intrigue et qu'ils sont nécessaires mais quelque fois, je me dis que les gens créent leurs propres soucis en voulant cacher certaines choses ou en se voilant la face pour sauver les apparences. Néanmoins, cela nous garantit pour la suite pas mal d'actions, ce dont je ne vais pas me plaindre.

Un premier tome qui a su tout de suite me charmer avec un vrai dynamisme, une histoire prenante, de jeunes personnages attachants et débrouillards ainsi qu'une intrigue principale bien mystérieuse qui attise la curiosité. Je suis charmée et j'espère l'être tout autant par la suite.
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