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Critique de LeParfumdesMots


Sophie est gravement blessée dans un combat (10 premières pages). Cette dernière est alitée pendant de nombreuses semaines à ruminer sur son sort et à se faire enduire d'une pommade puante et visqueuse. Je viens de vous résumer ce qu'il se passe pendant les 450 premières pages. Shannon Messenger a usé de tout son talent pour nous parler en long et en large de Sophie Foster et du scintillant Fitz coincé au centre de soin à devoir récupérer des séquelles du combat face aux invisibles… C'était tellement barbant !

Si encore le lecteur avait quelque chose à se mettre sous la dent pendant ces 450 pages, on pourrait accepter l'ennui au prix de nombreuses révélations intéressantes ou même encore un rapprochement entre les deux héros. Rien. Nada. Quedal ! Pas même un petit indice sur la chasse aux invisibles, encore moins un petit regard synonyme du début de la romance que tous les lecteurs attendent (les fans du « clan » Fitzphee espèrent en vain, vu que Sophie finira sa vie aux côtés de Keefe…).

Mais lorsque Sophie Foster a l'autorisation de reprendre ses activités (sauver le monde en 2/3 mouvements et faire tourner en bourrique tous les garçons par se naïveté), c'est encore pire. Comment Shannon Messenger a-t-elle pu nous proposer un huitième tome aussi plat et sans la moindre révélation intéressante ? Pour être capable de proposer un ouvrage de près de 800 pages en moins d'une année, on aurait espéré un certain élagage des informations obsolètes.

On ressent un gros essoufflement dans cette saga littéraire pourtant prometteuse à ses débuts. C'est très difficile à décrire, mais le texte semble avoir été écrit dans la totale incertitude là où quelques pages auraient suffit à résumer ce pavé de 750 pages. Est-ce un choix volontaire de l'auteure de vouloir trainer l'intrigue principale (où l'objectif est donc financier) ou bien Shannon Messenger arrive-t-elle au bout du bout de son imagination débordante ?

Autant ce roman propose un début et une fin « indépendante » des précédents volumes de la saga, on ne peut qu'être déçu de l'avancement de l'intrigue principale qui est totalement inexistant. Nous n'en savons pas davantage sur les origines de Sophie et moins encore sur le plan des invisibles, ces mystérieux méchants qui prônent être du « bon côté ». Je ne prendrais pas la peine d'épiloguer sur le dénouement final tant inattendu qu'absurde.

Les lecteurs (moi y compris) parviendront néanmoins à s'immerger dans cet univers où tout scintille, tout est merveilleux et tout est fantastique. Les pages s'enchaînent les uns après les autres sans que l'on ne voit véritablement le temps passer. Shannon Messenger pousse le lecteur à poursuivre continuellement sa lecture en proposant des fins de chapitre palpitants où l'espoir d'en connaitre davantage s'intensifie de page en page. Finalement, le résultat est totalement déçu tout en nous procurant une immersion totale dans un monde que l'on aimerait tant connaître.

Le respect du temps qui passe est exceptionnellement mauvais et ne respecte aucune chronologie à laquelle se reposer. Shannon Messenger a d'ailleurs confié ne pas vouloir porter les aventures de Sophie sur le grand écran à cause de cette problématique. Un roman peut couvrir 1 année comme il peut ne couvrir que 30 jours ou 3 mois. Aucun lecteur n'est en mesure de connaitre l'âge des différents personnages, encore moins ne serait-ce que donner la saison pendant laquelle se déroule les événements.

J'ai également noté quelques erreurs de traduction (« Vivent les paillettes » pour n'en citer qu'une seule. Erreur un peu flagrante surtout quand il s'agit d'un tatouage prônant l'amour des paillettes…).
Lien : https://leparfumdesmots.blog..
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