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Critique de florencem


J'essaye d'espacer un peu mes lectures des Gardiens des cités perdues pour éviter l'overdose. Avec une saga qui va dépasser les huit tomes, je préfère être prudente car souvent, dans ces cas-là, on assiste à un rallongement de l'intrigue pas réellement nécessaire. Et c'est déjà un peu le défaut que je trouve ici.

Depuis leur retour à Foxfire et le départ de Keefe au sein des Invisibles, nos amis essayent tant bien que mal de retrouver une vie normale. Mais la guerre qui se profile et la menace latente des ogres rendent les elfes nerveux. Des mesures exceptionnelles sont prises, et un sommet est organisé. Mais cela empêchera-t-il réellement la chute des Cités perdues ?

Shannon Messenger parvient à maintenir le rythme avec le projet Polaris. Je ne peux pas lui enlever cela. Elle parvient à rendre le récit dynamique, en faisant succéder les situations à haute teneur émotionnelle et les révélations. J'ai lu le roman avec grand plaisir même si pour moi, il est clairement un entre-deux. On y retrouve autant le côté fantaisie et merveilleux, que toute l'ambiance mystérieuse et un peu anxiogène de l'intrigue principale. La politique et la diplomatie rendent le tout plus adulte, tout en gardant quelques petits éléments d'humour et de préoccupations adolescentes. C'est un bon équilibre.

Si nos héros sont quelque peu aidés par les adultes, il n'en reste pas moins, que ce sont eux qui mènent la barque et sont au centre des révélations ainsi que des avancements cruciaux contre les Invisibles. J'aime beaucoup le fait qu'il y ait plein de petites choses et des événements autant passés que présents qui se reconnectent pour nous donner une vision plus globale du plan des Invisibles, même si le tout est encore assez flou. C'est un peu comme mener une enquête et chaque détail compte. Les faux-semblants sont aussi monnaie courante, rendant parfois le récit plus vague et installant une ambiance plutôt paranoïaque.

Cependant, et même si j'ai passé un très bon moment, j'ai aussi trouvé qu'il y avait de nombreuses répétitions : dans les scènes, les réflexions et les situations. On en vient à retrouver les mêmes schémas, et si l'auteur essaye de nous montrer que ces personnages principaux sont matures, c'est quelque chose qui parfois est loin d'être le cas. Les doutes constants de Fitz et Sophie concernant Keefe, leur flirt qui ne mène à rien, leur désobéissance… Quelques fois, je lève les yeux au ciel, et j'ai envie de les secouer. Je sais qu'ils ont entre 14 et 16 ans, mais l'auteur essaye de nous vendre des adolescents dont la maturité est un atout, et j'ai l'impression, très souvent, qu'ils n'apprennent pas réellement de leurs erreurs.

Je ne suis pas de la team Fitz… Cela y joue peut-être. Il est trop lisse, trop colérique, trop impulsif, et cette manie de toujours vouloir être collé à Sophie finit par m'exaspérer un peu. Keefe est beaucoup plus complexe et profond, et sa quasi non présence dans le projet Polaris s'est faite ressentir pour moi. Je comprends son choix et cela va parfaitement avec son caractère, mais il apportait cette touche d'humour et permettait de détendre l'atmosphère quand les choses n'allaient pas. Sophie est toujours adorable, bien qu'elle stagne du point de vue de son évolution. J'espère que dans les prochaines tomes, elle parviendra à aller de l'avant, surtout au vue des derniers événements.

Un tome réussi malgré les quelques défauts que je souligne. L'intrigue prend une tournure plus complexe et surtout plus critique laissant les ennemis sur une victoire. Il y a de nombreux secrets qui sont mis à jour et d'autres qui nous narguent, et la fin du Projet Polaris laisse entrevoir encore bien des surprises. Je croise très fort les doigts pour un petit regain d'intérêt au niveau des personnage par contre.
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