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Critique de Pippolin


D'où vient ce sentiment mitigé au terme de ce livre qui sent bon le sable chaud des plateaux arides d'Afghanistan ? Pas du style en tout cas, car le livre est bien écrit : vif, enlevé, il colle au sujet et la richesse du vocabulaire pousse à accepter les répétitions dans les derniers chapitres qu'une relecture attentive aurait pu éviter. Non, ce sentiment provient peut-être de la construction un peu curieuse du livre, dans lequel l'auteur, guidé par sa passion des chevaux alliée à celle de l'Afghanistan, suit des buts différents. Dans un premier temps, inspiré par la lecture du roman "Les Cavaliers" de Kessel, il veut participer à des rencontres de buzkashi - sorte de polo ultra violent dans lequel les cavaliers se disputent une carcasse de veau. Durant le premier tiers du livre, l'auteur n'aspire qu'à cela et met tout en oeuvre pour réaliser son rêve. Puis dans une deuxième partie, il n'est plus question, de buzkashi mais de la traversée à cheval de l'Afghanistan. Enfin, son voyage avorté, l'auteur en revient au buzkahi et c'est là la troisième partie du livre. Ces changements d'orientation déroutent. Et puis, surtout, il y a le fait que, malgré l'enthousiasme de Louis Meunier pour rendre hommage à l'Afghanistan et à son peuple fier et parfois très généreux, toutes les tentatives se soldent par des échecs et aboutissent à un départ précipité du pays. Quand l'échec ne résulte pas d'une maladie lors de la traversée du pays (une amibiase), il est lié aux agissements des hommes, qui soit le volent (l'auteur se fait voler le cheval qu'il a acheté puis élevé, puis une grosse somme d'argent), soit n'honorent pas leurs promesses, soit le menacent et qui, malgré tous les efforts de Louis Meunier pour partager leurs passions et leur mode de vie, ne voient en lui qu'un "Kalenji" - un étranger. Et c'est ce rejet définitif - et si regrettable - qui laisse un goût amer. Un témoignage intéressant cependant.
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