Embruns

Cela faisait bien 55 ans que je n'avais pas lu un «Club des Cinq». C'est très exactement l'impression que j'ai eue en lisant ce livre... Il ne manque que le chien Dagobert! Les personnages sont mièvres, caricaturaux, tellement «parfaits» qu'ils en sont agaçants. Ce qui leur arrive, on le sent venir, tellement l'histoire est téléphonée. L'auteur prend bien soin de nous dire que les téléphones ne passent pas, que chacun porte dans sa poche un petit couteau (on sent bien que c'est prévu pour la suite), le huis-clos sur une île presque déserte (presque, hein, parce qu'il y a une petite troupe d'habitants quand même, il faut bien créer un affrontement avec quelque chose!), bref, les éléments sont mis en place sans créativité ni suspense. le style, à base de chapitres courts censés être haletants, finit par agacer aussi, tellement les événements sont sans surprise. Sauf la fin peut-être, qui arrive comme un cheveu sur la soupe, tellement elle est peu crédible... On se demande même comment on n'y a pas pensé tout de suite... Bref, à part le twist final qui peut, pour certains lecteurs, sauver le reste, aucun intérêt. N'est pas Maxime Chattam qui veut!