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Critique de Ashlie


Un ouvrage que Babelio cite comme genres : harcèlement, menace, violence conjugale, etc.
Des mots que l'on entend malheureusement encore trop souvent aujourd'hui...

Ici dans ce livre, les dialogues ne sont pas distincts, cela a été un chouilla compliqué pour différencier le texte de narration à celui des différents personnages. Les pages sont très remplies et compactes.
Bon, là, je fais du chipotage me diriez-vous... mais c'est une chose qui m'a perturbé lors de la lecture, mais dont on s'habitue au cours de la lecture.

Aussi, j'ai mis un certain nombre de pages avant d'être happé par l'histoire, car le début est selon moi un peu trop long au démarrage... Disons que c'est tiré en longueur.
Mais une fois lancé, le livre devient impossible à lâcher...

Pour ce qui est du sujet principal du livre. Dont l'auteure Louise Mey clôture l'ouvrage avec des vrais chiffres qui vous glace le sang... Ici, on parle de violence conjugale.

A savoir, qu'une violence conjugale peut être psychique, sexuelle et physique.
Ça peut aussi être une prison dorée dont les bourreaux savent garder prisonniers leurs victimes.

Grâce à ce livre, nous pouvons "voir" ce qu'il se passe entre les murs de cette maison, ce cercle vicieux s'élargissant de plus en plus dont il est extrêmement difficile d'en sortir. Car l'espoir du changement est plus fort. On s'accroche aux minis doses d'amour données comme des miettes que l'on jette à des oiseaux. Suffisant, même rassasiant pour que le calme se réinstalle dans l'attente de la prochaine tempête.

L'auteure, Louise Mey, arrive à nous faire comprendre que cette complexité psychologique peut mener à une attitude incertaine et contradictoire.

À travers Sandrine, un personnage qui a la base manque de confiance, avec une voix intérieure se répétant sans cesse « Grosse vache, grosse conne, grosse moche » on s'aperçoit que le manque de confiance et d'estime peut être illimité la conduisant vers une descente aux enfers...

Un grand bravo à cette auteure qui met en avant ce problème de société pour lequel cela peut arriver à n'importe qui. (À ne pas oublier, c'est qu'à partir des années 80/90 qu'une évolution législative s'est fait ressentir en France).

Sandrine, ça peut être notre soeur, notre voisine, notre amie, ça peut être la boulangère du coin qui vous sourit en vous souhaitant une belle journée. Ça peut être vous... Ou moi...

C'est aussi aux personnes extérieures qui ne doivent pas hésiter à être vigilant pour ceux qui nous entourent et surtout, lancer l'alerte en cas de nécessité.

Lisez-le. Partagez-le.

C'est un ouvrage bouleversant, poignant, oppressant,... Le sujet est très bien maîtrisé par cette auteure, féministe, questionnant dans ses romans noirs les rapports des femmes avec leur corps et leur environnement et décortiquant les mécanismes de la violence... C'est une sacrée grosse claque que l'on se prend, dont nous n'en sortons pas indemnes.
Bien que le mot claque prend un tout autre sens ici...
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