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Critique de JunoR


Si vous vous sentez féministe et manquez de recul émotionnel sur ce sujet... ne lisez pas ce livre. Vraiment!
En effet, dès les premières pages, le personnage-narrateur d'Anna Magdalena Bach s'avère être assomant de dévotion, d'amour larmoyant d'admiration et de crainte presque religieuse pour les hommes de sa vie, Bach en particulier. Son père, son mari, ses fils, ses beaux-fils, son gendre, le roi, Dieu, Luther, tous les hommes sont largement décrits et prennent beaucoup de place dans l'histoire. Les femmes sont complètement absentes du récit, excepté sa fille et sa belle-fille qu'elle évoque très succintement pour raconte le mariage de l'une et exprimer sa gratitude pour l'aide au ménage qu'elle a reçue de l'autre...
Elle ne fait que parler de la grandeur, du génie, de la perfection de J-S Bach et s'excuse presque de ne pas être assez bonne compagne et mère pour mieux le servir, le décharger de tout soucis matériel. Elle se sent elle-même à peine assez intelligente et cultivée pour comprendre les oeuvres de son mari ou le latin qu'elles contiennent et ne se croit visiblement bonne qu'à le servir, le soutenir et l'adorer.
Bien entendu, tout cela est à replacer dans un contexte historique, tant de l'époque de Bach que de celle de l'auteur de ce livre.

Bref! Il faut donc se farcir la dévotion et l'admiration dégoulinante, constamment répétées page après page, pour découvrir un texte historiquement et musicologiquement assez intéressant, en espérant toutefois qu'il soit bien documenté... Mon exemplaire ne cite malheureusement aucune source ni référence permettant de savoir s'il a quelque fondement historique valable.

Bilan fort mitigé, donc...
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