Dedans, c'est un vieux palais oriental avec des bassins où nagent des poissons indolents et un jardin : « Un jardin tellement grand, un jardin sans fin. Un jardin sauvage qui avait été habité par des princes et des princesses. Des vrais, pas ceux des histoires inventées. »
Dehors, c'est la ville furieuse, la ville où « tous les bruits étaient engloutis par les coups de feu, les explosions de bombes et les cris. »
Dedans deux enfants terrifiés.
Dehors, une révolution menée au nom de Dieu par des barbus vociférants.
Entre ces deux mondes, un mur infranchissable...
Jusqu'au jour où…
Sur fond de révolution iranienne, une petite BD sans prétention, qui vaut d'abord par l'extrême beauté de ses images et par la qualité de la mise en page et du papier.
Une évocation douce-amère de l'enfance confrontée à la violence indéchiffrable des adultes.
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Un album bien fait, intelligent, délicat, qui laisse un sentiment doux-amer, à la fois empli de tristesse et d'espoir, de légèreté et de lourdeur, d'incompréhension et de limpidité.
Des sentiments contrastés donc, chaque lecteur pourra avoir sa propre lecture, sa propre vision, ou un lecture modulée. En effet, le premier sentiment ressenti à la fin de l'album évolue très vite, se modifie si on se laisse envahir par l'histoire et l'épilogue.
Se prête aux dialogues, à la discussion.
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