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Critique de Bazart


Richard est un metteur en scène sur le retour. Un peu prétentieux, fauché comme les blés, il n'a d'autre choix que d'accepter de faire des choses qui ne l'enchantent pas vraiment, comme, par exemple, dispenser un cours de théâtre dans une maison centrale - une prison reservée aux détenus qui purgent de longue peine. Heureusement, il est accompagné par une de ses anciennes actrices, Jeanne .

Pour son premier cours à la Centrale de Nevers, contrairement à ce qu'il attendait, ce n'est pas une foule excitée à l'idée de rencontrer un metteur en scène - jadis - renommé, mais deux détenus - seulement - qui se présentent : Kevin , une petite frappe, et Ange, un corse taiseux.

Ni l'un ni l'autre ne semblent particulièrement ravi d'être là, surtout quand Richard leur demande de participer à des jeux ridicules, comme à un lancer de balle imaginaire, ou à l'imitation de l'un par l'autre. Alice, une assistante sociale (Sophie de Fürst, en alternance avec Alice de Lencquesaing) à l'origine de ce cours façon art-thérapie, prend des notes tout en essayant de calmer les caractères un peu compliqués des uns et des autres.

Chez Michalik, nous sommes toujours sûrs d'une chose : c'est que l'on ne peut être sûr de rien. Que ce que l'on pense être vrai sera démenti quelques minutes plus tard. Que ce que l'on se tient pour dit va rapidement être contredit. Qu'un personnage que l'on pensait secondaire va subitement se retrouver sur le devant de la scène. Une mise en scène de Michalik, c'est toujours une merveilleuse machine, la mise en marche de mécanismes qui fonctionnent à chaque fois, une histoire qui s'imbrique dans une autre, qui elle-même, est imbriquée dans une troisième. C'est toujours la même magie qui opère dans ses créations, même s'il arrive à en modifier les formules.

Après avoir assisté à une pièce de Michalik, on ressort toujours heureux et épuisés par cette absence de répit et de temps mort, par ce rythme fou, ces enchaînements incessants, ces rebondissements
Celle-ci ne fait assurément pas exception!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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