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Critique de ladesiderienne


CHALLENGE PAVES 2015/2016 (5/10)

Je remercie tout d'abord Babelio et les Editions Kennes pour m'avoir offert ce voyage à Montréal et fait découvrir ainsi les rigueurs de l'hiver québécois.
L'action de ce polar écrit par un auteur récemment salué au Québec par le public et la critique, se déroule en effet pendant la période des fêtes de fin d'année. Un SDF (itinérant dans le parlé local) se suicide en se jetant du haut d'une tour. Le corps d'une femme, puis quelques jours après celui d'un homme, sont découverts, manifestement tous les deux tués par un instrument de torture moyenâgeux. Contre toute attente ces faits divers semblent liés, en effet, les portefeuilles des deux victimes sont retrouvés dans le pardessus du premier. Victor Lessard qui est apparemment un personnage récurrent des romans de Martin Michaud, et son équipe, vont tenter de résoudre l'énigme.

Même si ce pavé de plus de 600 pages se suffit à lui-même, pour connaitre pleinement le passé tumultueux de notre sergent-détective qui est souvent évoqué, il vaut mieux commencer par "Il ne faut pas parler dans l'ascenseur" et "La chorale du diable", ses deux précédentes enquêtes. Mon manque de connaissance de l'histoire du Québec a sûrement nuit à la bonne compréhension des bases de ce roman puisque comme le dit l'auteur, il est entièrement construit sur la quête d'identité de cette province canadienne, "Je me souviens" en étant la devise. J'ai par contre beaucoup aimé les deux flics, Victor et son originale collègue Jacinthe Taillon, dont les faits et gestes ainsi que les réparties en V.O. (non sous-titrées) apportent un peu d'humour. L'auteur mêle habilement leur vie privée et les problèmes qu'ils y rencontrent, à leur vie professionnelle, ce qui les rend proches du lecteur.

Beaucoup de personnages, de multiples flashbacks, des pistes qui ne mènent à rien, j'ai eu beaucoup de mal au début du roman à accrocher à une intrigue que j'ai trouvée très complexe. Ce polar qui se donne des airs de thriller ne manque cependant pas de rythme, le langage en est fleuri car les expressions sont conservées dans leur jus et la fin remet en place les pièces principales du puzzle mais, comme je l'ai dit, certains évènements pour moi sont restés dans le brouillard. Une lecture mi-figue mi raisin qui obtient un 11/20. Je préfère les polars de Chrystine Brouillet, elle aussi auteure québecoise.
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