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Critique de Dallia


« Est-ce que j'ai le visage d'une fille stérile ? D'une fille qui ne sera jamais maman ? D'une fille qui fera un bébé seule à 39 ans ? Est-ce qu'il existe des visages de filles privées de maternité ? Naît-on avec ou l'attrape-t-on avec le temps ? Porte-t-on le visage de notre histoire ou est-ce notre histoire qui dessine notre visage ? ».

Ces questions, de nombreuses femmes se les sont déjà posées et beaucoup se les posent toujours. En l'occurrence, dans cet ouvrage c'est Jeanne Marmouset, 33 ans, qui se questionne.

Elle vient de fêter son anniversaire et vit seule depuis un an, depuis que son compagnon l'a quitté du jour au lendemain, pour changer d'air.
Autour d'elle, la vie continue et les projets qui vont avec. Jeanne décide de concrétiser son propre projet : celui de devenir maman. Oui, mais voilà, comment avoir un bébé lorsque l'on est une femme célibataire et qu'il ne lui reste plus que 89 mois pour enfanter.

Sur la forme, ce roman ne se veut pas être le livre. L'écriture est agréable à lire, parfait pour les vacances. L'histoire traite d'un sujet d'actualité mais la romance qui l'accompagne est sans surprise. On connaît la fin avant même de commencer le livre, un peu comme la fin d'un téléfilm d'M6 diffusé en début d'après-midi.

Sur le fond, on pourrait être critique : le personnage principal est soit irresponsable, soit égoïste, soit les deux.

Irresponsable car si permettre à une femme d'avoir un enfant toute seule est un sujet d'actualité, le SIDA et autres maladies sexuellement transmissibles le sont tout autant. L'auteur l'évoque à plusieurs reprises mais sans trop insister. Pour autant, je ne suis pas particulièrement gênée par ce manque, ce n'est pas le sujet du livre.

Égoïste car avoir un bébé toute seule c'est priver de père ce potentiel enfant. Sur ce point, et si je peux comprendre la critique en ce sens, je ne peux en aucun cas la formuler. En effet, à titre personnel, j'ai un Julian dans ma vie qui n'est jamais parti, j'ai une Augustine bien réelle qui occupe toutes mes journées. Lorsque mon désir d'enfant s'est présenté, j'avais quelqu'un avec qui le partager.

Mais s'il n'avait pas été là mon Julian, aurais-je moins eu envie de devenir maman ? Mon Augustine à moi s'est fait attendre quelques mois et durant ces quelques mois, les questions posées par Jeanne, je me les suis posées. Serais-je un jour mère ? C'était obsessionnel.
Cette obsession, je sais que je ne suis pas la seule femme à l'avoir connu. C'est comme ça, c'est plus fort que nous.

Aussi, jamais je ne pourrais critiquer Jeanne. Je ne connais aucune mère qui dirait ne pas pouvoir déplacer de montagne pour son enfant. S'il est vrai que la montagne est plus facile à déplacer à deux, il n'en reste pas moins que l'un ou l'autre peut le faire seul et en trouvera deux fois plus la force s'il n'y a personne pour l'accompagner.
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