Michelet a du écrire sur à peu près tout, faisant montre d'une érudition et une curiosité à toute épreuve. Dns ce livre il résume, synthétise, dans une très belle langue, les connaissances de cette première moitié du 19eme siècle, sur le monde marin.
Il se permet parfois des extrapolations, des approximations qui font sourire. Il frise l'arrogance quand il se met à juger, mais ses connaissances encyclopédiques et son sens de la vulgarisation, les histoires qu'il nous raconte font de ce livre a la fois une leçon d'histoire scientifique et un plaisir de lecture.
Il s'offusque déjà de l'attitude colonialiste des occidentaux vis à vis des autochtones, et de leur pulsion destructrice des espèces animales, dont certaines sont déjà en cours de disparition (baleine franche, Lamentin etc...).
Michelet apparaît comme étonnamment moderne au travers de sa prise de position écologique, de ses idées sur un droit de
la mer et de la pêche...
Il l'est moins quand il parle des bains de mer et des hommes en général, mais il reflète exactement l'état d'esprit de cette époque, ce qui est aussi très intéressant.
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