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Critique de FMK


FMK
29 juillet 2021
Royaume de Weissen, XIXe siècle. Soucieux de renforcer les liens avec ses voisins et d'affirmer aux yeux du monde sa puissance militaire, le gouvernement de l'empire affecte le commandant Bernd Baltzar au Baselland, un petit état allié qui ne s'est engagé dans aucun conflit depuis un demi-siècle. Il exercera là-bas sa fonction de conseiller en tant qu'instructeur à l'école militaire royale. Dès son arrivée dans cette institution, bâtie au sein d'une paisible cité rurale, Baltzar comprend qu'il aura fort à faire pour éduquer les cadets, mais surtout pour faire changer les mentalités des locaux ainsi que des autres instructeurs de l'école !

Je suis entré rapidement dans cette histoire, qui se déroule dans une Allemagne imaginaire, grâce à un exposé très réaliste du contexte géopolitique. Comme en Europe du Nord à cette époque, en pleine ère industrielle, l'équilibre des puissances est fragile : la course à l'armement ainsi que le prestige militaire sont donc des enjeux majeurs, très bien représentés ici. En effet, dans ce contexte où la guerre est préférable à la paix pour les grandes puissances, comment un état dont l'armée est faible et dépassée en termes de technologie et de stratégie pourrait-il avoir une place sur la scène internationale ?

On entre dans le vif du sujet lorsque le héros arrive au Baselland, après une courte introduction à sa nouvelle mission. Je trouve le dessin très réussi, notamment sur les décors (la ville, l'école militaire) qui sont réalistes et fournis : on sent que le mangaka a fait des recherches sur l'architecture germanique de cette période. le design des personnages est agréable, sans être d'une grande originalité, mais cela ne me dérange pas pour ce genre de mangas.

En parlant des personnages justement, on comprend rapidement que le coeur de la série sera constitué par la relation que va, peu à peu, construire Baltzar avec les cadets, qu'il va apprendre à connaître pour mieux les former à être des soldats exemplaires. Chez les élèves, l'arrivée de ce commandant de l'empire va susciter diverses réactions, de l'admiration à la peur en passant par le mépris. J'ai trouvé ça très intéressant de voir déjà des changements d'opinion chez certains cadets, après avoir vu Baltzar à l'oeuvre pour régler les différents problèmes qui surviennent dans ce premier tome. J'ai été frappé par la brutalité de l'épreuve qui lui est infligée, en réparation d'un affront involontaire, par le second prince héritier du royaume et directeur des manoeuvres de l'école. Les exercices font alors place à du tir à balles réelles contre des adversaires humains, comme sur un champ de bataille, le tout devant tous les élèves et des habitants de la ville. Cette séquence glaçant rappelle, d'une manière très réussie, qu'en fin de compte, derrière cette image de prestige, la guerre ne consiste qu'à tuer...

J'ai ainsi beaucoup apprécié ce premier tome. le thème traité est original, abordé de manière intelligente et sans complaisance. de plus, c'est graphiquement très beau, avec un grand souci du détail au niveau des décors, de l'armement et des costumes. Je lirai la suite, c'est certain !
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