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Critique de Jacotte_Fenwick


Comment écrire une critique quand on est écrasée par le livre, ne disposant que de vagues connaissances en psychanalyse, déposées çà et là par quelques années de cure avec un lacanien ? le titre était prometteur, la tentation facile de le cocher dans la dernière « masse critique » de Babelio. Pour en faire une vraie critique, éclairée et rendant hommage au travail, apparemment énorme, de Mariette Mignet dont je n'avais jusqu'alors jamais entendu le nom, il faudrait plus de 4 semaines. Il faudrait lire Jung ou quelques ouvrages d'introduction. Il faudrait prendre le temps de laisser infuser chaque chapitre, pour en saisir les liens et implications. Pour au moins comprendre et intégrer quelques idées clés. Je n'ai pas ce temps et je veux honorer mon engagement, au moins sur la forme.
J'évoquerai donc ce qui a retenu mon attention parce qu'il m'a semblé en comprendre quelques passages (sauf erreur, dont la probabilité n'est pas négligeable), le premier chapitre « Le féminin et l'identité sexuée » de la 3e partie « Genèse du féminin dans la rencontre avec l'autre ». Mettant en miroir les réflexions du psychanalyste Jung sur « le féminin » et son vécu de père d'une petite fille, avec toutes les conflits et évitements que cela peut comporter, il m'a livré l'intéressante théorie de l'anima/animus en chaque humain, hérités du stade indifférencié de l'embryon, les très touchants (pour la mère et conseillère conjugale et familiale que je suis, toujours soucieuse du « jusqu'où je vais » dans l'information que je donne à un humain en devenir) scrupules de Jung (ou de Mariette Mignet ?) à donner à l'enfant le plus exactement possible les seules informations dont il a besoin au stade de sa pensée propre : « Lorsque l'adulte répond aux questions en donnant l'explication vraie, au lieu de verrouiller l'imagination, celle-ci est dégagée » (p. 163).
Je citerai aussi les intéressantes références à la culture judéo-chrétienne, notamment le « préjudice provoqué par le déni de ce lieu originel » qu'est « le vase de la métamorphose ou cratère, principe féminin », « préjudice [qui] s'étend aux mondes juif et protestant où le Père règne, et au monde catholique où la Mère du Christ n'a été accueillie que récemment. Pas de place dans le monde patriarcal de Freud pour ce symbole » (p. 174-175).
Avec toutes les réserves déjà faites sur mon inculture face à ce livre, et en m'excusant d'avance de la naïveté dont je pourrais faire preuve, je conclurai sur le sentiment qu'il contient les précieuses réflexions d'une psychanalyste clinicienne jungienne, appuyées sur une somme de connaissances à la fois extrêmement intégrées et distanciées par l'auteur, sur la question ô combien d'actualité du féminin dans notre société. Et sur l'envie qu'il me donne de vraiment faire connaissance avec la pensée de Jung. Merci Babelio, merci les PUM et Mariette Mignet !
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