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Critique de florigny


Paru pour la première fois en 1945, traduit en France en 1970 sous le n° 2010 grâce à la Librairie des Champs Elysées, Un doigt de folie est fidèle au centre d'intérêt quasi exclusif développé par Margaret Millar dans sa bibliographie : la folie, et en l'occurrence, la folie intra-familiale, cachée derrière les volets clos de nombreux logements, parfois indétectable pour les proches et le voisinage. Touchant une fois de plus à un sujet sociétal susceptible de heurter la bien-pensance, la morale et la religion, Margaret Millar transporte ses lecteurs à Toronto dans une famille recomposée, mais en 1945, ce mot n'existait pas encore, compte-tenu de la rareté des séparations et possibles recompositions consécutives.


Le Docteur Morrow a épousé en secondes noces, Lucille, après que sa première épouse, Mildred, ait été assassinée 16 ans plus tôt à coups de hache par un “rôdeur” jamais identifié. En raison de menaces psychologiques fragilisant sa santé mentale, Lucille est internée à l'issue d'une fugue, ou plus exactement hospitalisée dans une clinique réservée à de riches résidents si l'on en juge par la bienveillance médicale dont elle bénéficie, visites, bouquets de fleurs, chocolats et autres douceurs.


En dépit des décennies écoulées depuis sa parution, ce bref roman est le récit toujours d'actualité d'un cas clinique de psychiatrie. Grâce à son talent de romancière et ses compétences médicales Margaret Millar permet au lecteur d'entrer de plain-pied dans les méandres d'un cerveau pathologique. Une bonne histoire, bien écrite, bien construite, réaliste et instructive.
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