>
Critique de Kenehan
"The Sea of Tranquility" est sans conteste mon tout dernier coup de coeur de l'année 2013 ! Katja Millay signe un premier roman excellent qui se lit avec délectation du début à la fin.
La première chose qui m'a attiré, c'est la couverture. Une jolie illusion d'optique qui non seulement fonctionne très bien mais en plus symbolise le contenu du roman. Un pot de glace renversé dont le contenu fond et dégouline sur le sol et en même temps deux visages, masculin et féminin qui se font face.
La seconde, c'est le résumé. Nastya Kashnikov a vécu un drame. Cette prodige du piano vit désormais avec ce poids qu'elle traîne jour et nuit et affecte son entourage. Elle décide alors de s'éloigner, chez sa tante, dans une nouvelle ville, un nouveau lycée, et de laisser son passé derrière elle. Mais l'effet produit n'est pas celui escompté.
Je n'en dirais pas un mot de plus pour ne rien gâcher car ce roman se lit quasiment comme un polar. Katja Millay assemble sous nos yeux un puzzle complexe d'émotions dont les pièces s'imbriquent les unes dans les autres au fur et à mesure des chapitres. Tout l'intérêt du roman réside dans le chemin que l'on parcourt avec les différents protagonistes. Connaître dès le départ les tenants et les aboutissants de cette histoire annulerait tout l'intérêt.
Le style de l'auteure m'a plu dès la première page. Frais, moderne, drôle, mordant, parfois même cru, ça se lit avec un réel plaisir. le flot d'émotion est quasi-constant et ça, c'est une chose que j'aime quand un écrivain parvient à me faire vivre son récit à fond !
Le texte est construit sur un mode à deux voix. Deux points de vue alternés, l'un féminin avec Nastya et l'autre masculin avec Josh. La combinaison des deux donne l'impression d'une complétude. On a accès aux deux visions principales, aux deux esprits forgeant cette histoire et on n'en perd pas une miette.
Ce choix narratif sert non seulement l'histoire mais aussi l'ensemble des personnages. Suivre le discours d'un seul individu c'est s'enfermer dans les limites de sa perception et au final on ne découvre les choses qu'à travers le prisme de son esprit, de sa subjectivité. Ici, la double narration permet d'élargir notre connaissance des évènements et des personnes décrites. On peut comparer et mêler les deux discours pour s'approcher un peu plus d'une objectivité relative.
L'ensemble des personnages a fait l'objet d'un vrai travail. Qu'ils soient principaux ou secondaires, tous ont une fonction et une véritable place dans le récit. La psychologie est soignée tout comme l'évolution des relations interpersonnelles.
Pour ce qui est de l'histoire en elle-même, elle se décompose assez vite en plusieurs trames qui s'entrecroisent. le tout m'a tenu en haleine jusqu'à la fin.
Loin des sagas surnaturelles qui envahissent le monde des romans "ado", voilà une histoire pleine d'émotion, humaine, intimiste, réaliste et en plus servie par une bonne plume.
"The Sea of Tranquility", un roman au titre peu évocateur mais qui prend tout son sens au cours de la lecture, que je conseille vivement.
La première chose qui m'a attiré, c'est la couverture. Une jolie illusion d'optique qui non seulement fonctionne très bien mais en plus symbolise le contenu du roman. Un pot de glace renversé dont le contenu fond et dégouline sur le sol et en même temps deux visages, masculin et féminin qui se font face.
La seconde, c'est le résumé. Nastya Kashnikov a vécu un drame. Cette prodige du piano vit désormais avec ce poids qu'elle traîne jour et nuit et affecte son entourage. Elle décide alors de s'éloigner, chez sa tante, dans une nouvelle ville, un nouveau lycée, et de laisser son passé derrière elle. Mais l'effet produit n'est pas celui escompté.
Je n'en dirais pas un mot de plus pour ne rien gâcher car ce roman se lit quasiment comme un polar. Katja Millay assemble sous nos yeux un puzzle complexe d'émotions dont les pièces s'imbriquent les unes dans les autres au fur et à mesure des chapitres. Tout l'intérêt du roman réside dans le chemin que l'on parcourt avec les différents protagonistes. Connaître dès le départ les tenants et les aboutissants de cette histoire annulerait tout l'intérêt.
Le style de l'auteure m'a plu dès la première page. Frais, moderne, drôle, mordant, parfois même cru, ça se lit avec un réel plaisir. le flot d'émotion est quasi-constant et ça, c'est une chose que j'aime quand un écrivain parvient à me faire vivre son récit à fond !
Le texte est construit sur un mode à deux voix. Deux points de vue alternés, l'un féminin avec Nastya et l'autre masculin avec Josh. La combinaison des deux donne l'impression d'une complétude. On a accès aux deux visions principales, aux deux esprits forgeant cette histoire et on n'en perd pas une miette.
Ce choix narratif sert non seulement l'histoire mais aussi l'ensemble des personnages. Suivre le discours d'un seul individu c'est s'enfermer dans les limites de sa perception et au final on ne découvre les choses qu'à travers le prisme de son esprit, de sa subjectivité. Ici, la double narration permet d'élargir notre connaissance des évènements et des personnes décrites. On peut comparer et mêler les deux discours pour s'approcher un peu plus d'une objectivité relative.
L'ensemble des personnages a fait l'objet d'un vrai travail. Qu'ils soient principaux ou secondaires, tous ont une fonction et une véritable place dans le récit. La psychologie est soignée tout comme l'évolution des relations interpersonnelles.
Pour ce qui est de l'histoire en elle-même, elle se décompose assez vite en plusieurs trames qui s'entrecroisent. le tout m'a tenu en haleine jusqu'à la fin.
Loin des sagas surnaturelles qui envahissent le monde des romans "ado", voilà une histoire pleine d'émotion, humaine, intimiste, réaliste et en plus servie par une bonne plume.
"The Sea of Tranquility", un roman au titre peu évocateur mais qui prend tout son sens au cours de la lecture, que je conseille vivement.
