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Critique de StCyr


Voilà certainement un livre qui ne laissera pas ses lecteurs insensibles. Au début j'ai été assez perplexe par la crudité assumé de ce récit autobiographique d'un américain fauché dans le milieux interlope et bohême du Paris du début des années 30, mais ensuite il semble que le livre ai trouvé son lecteur et j'ai contemplé dans ce crachat à la face de l'art de belles bulles iridescentes. Un livre qui a forcement fait date dans une américaine très fortement puritaine de cette époque et qui annonce la Beat Génération des Kerouac, Ginsberg et Burroughs. J'ai très particulièrement gouté l'évocation de la lumière et du son dans l'art de Matisse. Voici une citation de l'auteur qui pourrai être une petite boussole pour le lecteur dérouté de ce Tropique du Cancer: "L'homme qui porte la dive bouteille à ses lèvres, le criminel qui s'agenouille sur la place du marché, l'innocent qui découvre que tous les cadavres sans exception puent, le fou qui danse le tonnerre entre les mains, le moine qui soulève les pans de son froc pour pissoter sur le monde, le fanatique qui met les bibliothèques à sac afin de trouver le Verbe -- tous sont fondus en moi, tous produisent ma confusion, mon extase. Si je suis inhumain, c'est parce que mon univers à débordé par dessus ses frontières humaines, parce que n'être qu'humain me parait une si pauvre, une si piètre, une si misérable affaire, limitée par les sens, restreinte par les systèmes moraux et les codes, définie par les platitudes et les "ismes". Je verse le jus de la grappe au fond de mon gosier et j'y trouve la sagesse, mais ma sagesse n'est pas née de la grappe, mon ivresse ne doit rien au vin..."
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