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Critique de Duxeri


Ce roman policier nous immerge dans la Pologne de 2005, par le procédé intéressant de pages intercalaires entre les chapitres, portant une date et un bref résumé des informations du jour : déclarations politiques, manifestations interdites ou autorisées, météo, faits divers. Ceci permet une immersion efficace dans le récit de la vie et l'enquête du procureur Szacki, héros de ce roman.
En dehors de toute fiction, cela donne un éclairage intéressant sur les préoccupations de la société polonaise à cette époque, et ce que l'on peut observer du pays aujourd'hui.
Le crime à résoudre se produit lors d'une séance de psychothérapie de groupe, dont les méthodes sont détaillées (constellation familiale) et les résultats semblent impressionnants, s'ils n'ont pas été romancés pour les besoins du livre.
Le crime trouve sa racine dans la période précédant la chute du régime communiste, et l'auteur nous fait visiter, par des procédés assez peu fluides, les mécanismes de la police secrète et de surveillance généralisée de l'époque. On peut supposer qu'il s'agit pour la plupart de faits avérés, mais l'analyse n'est pas poussée aux conclusions (c'était affreux et il semble que cela continue).
Dans l'ensemble j'ai lu ce roman avec intérêt, moins pour l'intrigue, finalement, que pour la peinture de la Pologne au début des années 2000 et de la fin des années 1980. Des intrigues secondaires (sentimentales ou avec collègues) servent l'histoire de façon un peu pesante.
J'ai trouvé une forme assez gratuite de sexisme par endroits, supposément pour illustrer la psychologie de l'enquêteur, mais sans finesse (les fantasmes sur les femmes, la laideur des femmes de pouvoir, l'indécision face à une femme séduisante - qui fait des tas d'efforts alors que le héros est 100% sexy au naturel, la quasi même indécision face à son épouse - qui fait partie des meubles avec son t-shirt "jauni par la transpiration" etc). Cela ne m'a paru pas du tout nécessaire au récit, mais sans doute un constituant typique et important de la population masculine représentée ici ?
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