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Critique de monocle


Pour décrire Antonia, il fallait Henry James ou Milovanoff. La splendide Antonia n'a pas l'esprit du devoir d'Isabelle Archer, elle aime la vie, les hommes et surtout elle s'aime profondément. Aucun miroir n'est assez grand à ses yeux pour reproduire le moindre détail de sa personne.
Jeune fille elle se laisse séduire par un dandy de passage rencontré le jour-même.
"C'était la première fois qu'Antonia sentait la main d'un inconnu effleurer sa joue en feu. La pression du doigt était nulle, de l'ordre de 1 mg par centimètre carré, l'équivalent de de la pesée du papillon sur la pivoine qui vient d'éclore, mais le doigt restait sur la joue et le temps ne passait plus. Alors, Antonia saisit la main de l'étranger et la posa sur son sein."
Elle ne reverra plus le bellâtre mais il faudra peu de temps pour qu'elle constate qu'elle est enceinte.
Nous sommes en 1886 et on ne badine pas avec l'honneur d'une jeune fille.
Le destin d'Antonia se forgera par le hasard... et sa beauté.
Le narrateur est l'arrière petit-fils d'Antonia Chardon qui tente de décortiquer les secrets de la famille.

Le verve de Milovanoff est légendaire mais ici il semble s'éclater. Il donne tout dans ce très plaisant roman, sa faconde est riche comme la légèreté de la belle. Des moments de poésie mais aussi de gravité.
" A t'on jamais vu un ministre avec un coquelicot à l'oreille ou une mouche sur le nez ? Mais à l'écurie, au lavoir, en cuisine, on sait que la bouffonnerie mène le monde, que les maîtres en sont l'expression la plus accomplie, que les sabres, les pompes, les rubans, les discours, les bénédictions sont les ailes d'un grand moulin qui broie menu les rêves et les illusions des bons à rien. Il en a été, il en est, il en sera toujours." sic,

Un bon moment,









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