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Critique de Bazart


Une fois n'est pas coutumeune vie, je chronique très rapidement un roman qui vient tout juste de sortir, le 4 avril exactement et dont personne ou presque n'en a parlé. Les Editions albin Michel m'ont fait découvrir avant sa sortie ce livre court, le premier roman d'un éminent professeur, Maurice Mimoun, Directeur du service de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique et du centre de grands brûlés de l'hôpital Saint-Louis, et ami de l'illustre romancier tchèque Milan Kundera.

Pourtant avare de commentaires sur la production contemporaine, le romancier tchèque Milan Kundera s'est fendu d'une note élogieuse sur le premier roman de Maurice Mimoun.

"Maurice Mimoun est un chirurgien fameux, aimé fidèlement par ceux qui grâce à lui ont pu retrouver leur apparence physique même après les plus désastreuses blessures. A la compétence médicale est liée chez lui une exceptionnelle connaissance de la vie ; c'est grâce à elle que ce livre a pu naître : le vrai roman d'un vrai romancier. Dans ses personnages il ne faut pas chercher quelque autobiographie dissimulée, mais les grands thèmes de l'existence humaine : le corps, la douleur, l'amitié, la peur, la fatigue, la fidélité, la trahison, la vieillesse... Et la mort - avec une étonnante imagination onirique il s interroge : sera-t-il possible un jour de la chasser de nos vies ?", a écrit l'auteur suite à sa lecture de l'ouvrage.

Avec ce Jules et Jim ( la grande référence du triangle amoureux) dans les couloirs d'un 'hôpital, Maurice Mimoun propose effectivement un texte résolument romanesque et à fort potentiel sentimental. Ce romancier débutant signe un roman dans lequel il s'interroge sur la mort et la vie éternelle, tout en explorant le triangle amoureux cher à pas mal d'oeuvres littéraires ou cinématographiques.

Rania, Simon et Tom se connaissent depuis l'enfance. Tous trois entretiennent une amitié ambiguë, et à l'adolescence lorsque Simon avait failli mourir, Rania avait fait le serment de donner sa vie pour le sauver.
A l'âge adulte, Rania la chirurgienne épouse finalement Tom, devenu un homme d'affaires hypocondriaque, mais elle est encore très liée à Simon, chercheur en cancérologie... A découvrir, notamment pour ses très beaux passages de lutte contre la mort en salle d'opération.

Si je ne partage pas totalement l'enthousiasme de Milan Kundera, trouvant que les personnages manquent par trop de chair et sont parfois réduits à des stéréotypes, ce roman se lalaisse agréablement lire, notamment par la description juste et puissante du monde de l'hopital, avec notamment de saisissantes descriptions d'opérations très délicates. le fait que Mimoun soit chirurgien explique la véracité de ces situations là, dommage que l'évocation de son histoire d'amour n'ait pas la même justesse de ton. Mais on lui donne rendez vous pour un second roman sans problème.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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