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Critique de 5Arabella


Un peu un manuel de référence en ce qui concerne l'histoire du christianisme des origines (il existe un deuxième tome qui évoque cette histoire à partir de Constantin jusqu'aux conquêtes arabes), réédité plusieurs fois, c'est un imposant volume de plus de 500 pages et de 100 pages supplémentaires de références bibliographiques.

Après une introduction relativement succincte qui résume le contexte politique et religieux dans son ensemble pendant la période considérée, le livre se décline en quatre parties. La première s'attache à la personne de Jésus, d'un point de vue historique, essayant de dégager derrière la tradition, des faits, des données que l'on pourrait considérer comme réellement établis. Une deuxième partie évoque les débuts du christianisme en quelque sorte à l'intérieur du judaïsme, en le considérant comme une composante de ce dernier. La troisième partie décrit la phase suivante, lorsque les deux religions sont définitivement séparées, et cela jusqu'à 313, l'année du rescrit de Milan qui donne de façon définitive une existence légale au christianisme dans l'empire romain. La quatrième partie aborde le développement des institutions et de la doctrine. Les deux premières parties ont été rédigées par Simon Claude Mimouni, et les deux suivantes par Pierre Marival.

L'ouvrage est très complet, les questions abordées sont minutieusement approfondies. C'est probablement plus un livre à consulter régulièrement si on s'intéresse au sujet, une lecture unique, du fait de la densité du volume, ne permet sans doute pas de s'approprier toutes les connaissances et informations qu'il contient. Il peut être un guide précieux pour aborder la thématique étudiée, et aider à comprendre d'autres lectures qui en relèvent, en proposant des définitions, des présentations claires et précises de tel ou tel événement, de telle ou telle tendance, point de doctrine, mouvement etc.

Si je peux exprimer quelques réticences, l'écriture à quatre mains ne m'a pas toujours complètement convaincue. le découpage des parties en devient un peu artificiel, certains éléments évoqués dans les deux premières parties par Simon Claude Mimouni sont un peu reprises par Pierre Marival, dans une optique parfois un peu différente, avec un vocabulaire par moments un peu divergeant, qui sans doute recouvre des points de vue pas complètement superposables. C'est inévitable sans doute étant donné le sujet, des éléments manquants pour un historien et du poids des traditions (la plupart des sources sont d'origine chrétienne et surtout issues de la tendance qui s'est imposée et qui a fixé progressivement une orthodoxie) et du côté sensible de la question étudiée.

Le livre constitue néanmoins une ressource précieuse pour aborder et approfondir l'histoire du christianisme à ses débuts en tenant compte des résultats de recherches récentes, pour essayer de comprendre la naissance de cette religion d'une façon aussi objective que possible.
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