On est toujours emporté au coeur de la Chine Imperiale, fasciné par cette civilisation tellement étrangère à la nôtre. le sens du détail , les descriptions de l'étiquette complexe de la cour impériale moribonde,les relations des intérêts contraires et fluctuants des différentes composantes politiques de la cour ... tout contribue à nous transporter dans la Cité Interdite de cette fin de XIX ème siècle.
Après la mort de Xianfeng , puis de leur fils Tongzhi et face à l'incapacité de son fils adoptif Guangxu enfin, Orchidée se retrouve encore et toujours à se débattre pour maintenir à flots une Chine menacée tant par les puissances européennes que par un Japon qui a réussi une modernisation éclair et qui brûle de prendre sa revanche sur la civilisation dominante.
Seul bémol , à force de vouloir blanchir son personnage, l'auteur le rend moins crédible car si l'on peut croire sans peine qu'une jeune fille de dix-sept ans et en butte aux intrigues de cour soit moins cruelle que la postérité a pu la décrire , il devient difficile de croire qu'une femme de septante ans, et après cinquante ans de manoeuvres politiques puisse garder tant de compassion et d'empathie.
Commenter  J’apprécie         50