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Critique de viou1108_aka_voyagesaufildespages


A en croire certaines critiques qui se lisent de ci de là, ce bouquin ne serait pas le meilleur de son auteur, et aurait un fâcheux air de parenté un peu trop appuyé avec ceux de Karine Giebel ou Pierre Lemaître, genre rejeton qui aurait moins bien réussi dans la vie que ses flamboyants cousins.
Bah moi, j'en sais rien, n'ayant pas lu les autres Minier, ni les auteurs précités. Ce livre m'est arrivé dans les mains par hasard, à la faveur d'un voyage en Patagonie, lorsque je l'ai reçu d'une de mes compagnes de randonnée, qui voulait alléger ses bagages. Reçu en échange de « Buckingham Palace Gardens » d'Anne Perry, que je venais de terminer (je sais, tout cela est assez improbable, et pourtant). Si ladite compagne y a gagné en poids, moi j'y ai gagné en suspense, après ce Anne Perry où j'avais failli me décrocher la mâchoire (cf ma chronique).
Et donc, disais-je, je peux difficilement comparer ce bouquin de B. Minier à d'autres, n'étant, au surplus, pas spécialiste ni fan de polars, thrillers & Co. Donc je ne peux juger que sur (cette) pièce.
Alors voilà qu'on me présente une histoire de harcèlement et de manipulation hors normes, à Toulouse sous la neige, propulsant, le jour de Noël, une jeune et brave présentatrice d'émission radio dans une spirale infernale, laquelle spirale gravite dans l'univers impitoyable de l'aérospatiale. On y ajoute le personnage récurrent des deux premiers romans de l'auteur, à savoir le flic Martin Servaz, qui a apparemment perdu des plumes depuis la dernière fois, puisqu'on le récupère dans une maison de repos pour policiers dépressifs. Enfin, on saupoudre le tout de nombreuses références à la grande musique et on construit son histoire à la façon d'un opéra pour étaler sa culture, pardon, pour étoffer l'intrigue (je sais, tout cela est assez improbable, et pourtant).
Tout cela est tordu tout ce qu'il faut pour nous faire flipper et tourner les pages. Les cent dernières se traînent d'ailleurs un peu (une fois qu'on a appris qui était le Méchant), et l'épilogue est gnan-gnan. le style n'appelle pas de commentaire particulier (si ce n'est un sujet de dissertation : y a-t-il réellement un style dans ce genre de romans?). Quant à la vraisemblance, ch'sais pas, moi. Mes connaissances en conquête spatiale s'arrêtent à Tintin – On a marché sur la Lune, et question harcèlement, à part celui des moustiques les nuits d'été (eh oui, il fait parfois chaud en Belgique), je ne dispose pas vraiment de matière à nourrir le débat. Et en musique classique, je m'y connais juste assez pour en dire que les opéras se terminent généralement par un drame et pas par un épilogue dégoulinant ouvrant vers un prochain épisode.

Bref, un polar honnête et efficace dont je n'attendais pas davantage qu'un moment d'évasion. Vite lu, vite oublié, sauf qu'il faut éteindre la lumière quand même, parce qu'elle attire les moustiques.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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