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Critique de ladesiderienne


Si j'avais beaucoup aimé ma découverte de Bernard Minier dans "Glacé" (j'ai adoré l'adaptation télévisée qui a été tirée du roman), j'avais été quelque peu déçue avec "Une putain d'histoire" et avec "Le Cercle". Et voilà qu'avec "N'éteins pas la lumière", je retombe totalement sous l' emprise de l'auteur. J'ai eu beaucoup de mal à lâcher les quelques 600 pages de ce thriller diabolique qui nous plonge dans un univers de manipulation que notre société hyper-connectée met à la portée de tout un chacun.

J'ai réellement accompagné Christine dans sa longue descente aux enfers. Cette jeune animatrice radio, après avoir trouvé dans sa boite aux lettres un appel au secours d'une inconnue au bord du suicide, a d'abord pensé à une erreur de destinataire. Soudain victime de menaces, de harcèlements, d'intrusion dans son appartement, elle va voir tous les pans de sa petite vie tranquille s'écrouler les uns après les autres.
De son côté, Martin Servaz, que je retrouve avec plaisir, est au bout du rouleau. En arrêt maladie, il soigne sa dépression dans une maison de repos. La mystérieuse clé d'une chambre d'hôtel reçue par courrier va lui permettre de reprendre pied à l'étrier. Quelqu'un essaie d'attirer son attention sur une ancienne affaire classée : le suicide d'une jeune artiste...

Bernard Minier offre encore des décors originaux à son histoire. Tout commence à Toulouse, "la ville rose" qui cette fois-ci est plutôt blanche puisqu'elle connait une tempête de neige jamais égalée. Mais cette ville étant pour toujours liée à la conquête spatiale, ne vous étonnez pas de finir dans un vaisseau placé en orbite, le tout accompagné de divers airs d'opéras, dont le thème commun est la fin tragique de leurs héroïnes.
Toutes ces envolées... c'est pour mieux vous replonger dans l'univers de violence habituel chez Bernard Minier et plus particulièrement ici, celles faites aux femmes mais attendez un peu avant de leur "donner le Bon Dieu sans confession"... Maintes fois, j'ai cru avoir trouvé le coupable mais c'était sans connaitre le talent de l'auteur qui avec un nouveau rebondissement semait le doute en moi. Comme Christine, je me suis demandé à qui faire confiance ? Prise dans l'engrenage de ce thriller machiavélique, je n'ai pas vu arriver la fin et le dénouement m'a laissée un peu dubitative, avec comme une impression d'avoir été manipulée moi aussi. Mon esprit cartésien n'a pas été totalement satisfait et des questions restent sans réponse.
Malgré cette légère déception finale, j'accorde un 18/20 à ce roman qui tend à démontrer qu'il est aussi facile de tomber sous l'emprise de quelqu'un que de devenir un manipulateur insoupçonnable.
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