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Critique de ladesiderienne


Bernard Minier délaisse ici ses Pyrénées et ses protagonistes habituels pour nous offrir un thriller à l'américaine, en hommage dit-il aux romans d'outre-Atlantique. Sans doute trop américain pour moi (même si j'en apprécie certains auteurs) puisque tout au long de ma lecture, mon sentiment n'a cessé d'évoluer partant d'un "waouh !" pour se terminer par un "bof,bof !".
Les premiers chapitres qui démarrent sur les chapeaux de roues m'ont vite fait oublier la déception ressentie lorsque j'ai vu que les principaux personnages étaient des ados. L'auteur nous transporte sur une petite île au large de Seattle près de la frontière canadienne. Tous les jours, les habitants sont nombreux à emprunter les ferries pour aller au travail sur le continent ou comme Harry, Johnny, Charlie, Naomi et Kayla pour rejoindre le lycée. C'est un des membres de la bande d'ados, Henry, 16 ans, enfant adopté par un couple de lesbiennes, qui va nous raconter son histoire. Cette putain d'histoire qui commence banalement un soir, sur le bateau qui les ramène sur Glass Island, par une dispute avec Naomi, sa petite amie, qui a décidé de le quitter, ayant soi-disant découvert qui il était... et qui vire rapidement au drame puisque le lendemain, le corps meurtri de la jeune fille décédée est retrouvé sur une plage, entouré d'un filet de pêche. Henry devient évidemment le principal suspect mais le groupe de copains ne l'entend pas de cette oreille et tel "Le club des cinq sur l'île maudite", ils vont mener leur enquête auprès des habitants qui sont nombreux à avoir des choses à se reprocher, travers qui ont déjà été découverts puisqu'un maitre chanteur sévit parmi la population. Ajoutez à cela un politicien célèbre qui recherche son fils et qui dispose de tout l'arsenal qui puisse exister en matière d'espionnage informatique et le tableau est presque complet.

Je reproche à Bernard Minier qui m'avait tout à fait convaincue dans "Glacé" d'avoir voulu en faire trop et d'avoir concocté une intrigue qui part dans tous les sens. Ces multiples chasses à l'homme qui visent la même proie m'ont même au trois quarts du livre, ennuyée. Quant à la fin, je l'ai peut-être trouvée inattendue mais surtout totalement improbable étant donné l'âge du héros.

Dans ce roman, je dirai que j'ai aimé les "à-côtés", à savoir l’atmosphère complétement hallucinante (en plus c'est Halloween !) et glaciale de cette île si bien nommée. C'est un livre qui parle aussi des difficultés rencontrées à l'adolescence, de l'emprise des réseaux sociaux sur la vie des jeunes, sur le suicide fréquent à cette période là. L'autre sujet important soulevé est bien entendu la disparition de toute vie privée face à l'intrusion et au manque de sécurité de toutes les technologies modernes, réelles menaces pour nos libertés individuelles. Un voyage au pays des orques qui se solde par un 14/20.
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