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Critique de Shagyam


« B. Martin » reproduit en effet, sous forme écrite, le principe d'une psychanalyse traditionnelle : bien que nous apprenions, vers la fin du récit, que son destinataire - un psy qui lui a été recommandé mais qu'il préfère ne pas rencontrer - lui répond brièvement, c'est surtout le « patient » qui est à l'initiative de l'échange et qui s'exprime. Cette succession de lettres sont construites, peu ou prou, sur le même modèle : le narrateur pose des questions personnelles – destinées à demeurer sans réponse – au destinataire, puis il lui relate les événements qu'il vit actuellement en faisant de nombreuses digressions, sur son passé – son enfance, essentiellement – mais aussi sur ses opinions, sa philosophie de la vie. Vers la fin du récit, ces lettres prennent la forme de contes de Shéhérazade, puisqu'elles s'interrompent à des moments cruciaux.
Mais plus que la forme, c'est la construction du personnage que j'ai trouvée originale. En effet, au début, nous ne connaissons rien de lui : juste une lettre pour figurer un prénom et le nom le plus banal qui soit, « Martin ». Une enfance douloureuse, une multiplication de visites chez des psys… la personnalité perçue de notre personnage nous le fait classer dans la catégorie des asociaux. Seulement, plus nous avançons dans le récit, plus ce sont les autres qui nous paraissent loufoques et « B. Martin » de plus en plus « normal »… Au final, cet envoi presque unilatéral de lettres agira, et B. trouvera les ressources pour reprendre sa vie en mains. Tout seul.
Quant à l'écriture, elle est fluide, ce qui rend la lecture, malgré les nombreuses digressions du personnage, très rapide.
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