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Critique de Bibliorium


Mirbeau étant du genre libertaire par qui le scandale arrive, on ne tombe pas de sa chaise de surprise en découvrant la fameuse femme de chambre: Célestine a compris comment fonctionne le système et joue le jeu sans en être sa dupe. Elle se fait la porte-parole des classes sociales modestes et soumises. C'est un bulldozer qui défonce les portes des salons privés pour exposer les classes aisées vicieuses, mauvaises, avares, vaines, indécentes, sans âme (oui, j'ai du vocabulaire) qui prétendent inspirer le respect par leur fortune ou leur rang. "Malgré les parfums, ça ne sent pas bon". Vertu et respectabilité en prennent un coup. Alternant situation présente et souvenirs passés, Célestine dresse un tableau pas bien reluisant des faux-semblants dont se parent les classes aisées. C'en serait presque comique s'il n'y avait pas des passages vraiment révoltants. Par l'époque de publication et le thème central, je craignais le style lourd (c'est mon premier Mirbeau) et le ton geignard. Au final le phrasé date un peu mais pas tant que ça, et reste très vivant. Quant au propos, il n'a pas pris une ride. Toujours est-il que j'aurais bien taillé une bavette avec cette femme de chambre qui n'a pas la langue dans sa poche.


Lien : https://tsllangues.wordpress..
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