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Critique de Prudence


Quand on commence le roman on sait bien qu'on en connaît déjà la fin: l'incendie du Pavillon d'Or en 1950 par un jeune bonze. Et pourtant, je n'ai pas pu m'empêcher d'espérer qu'il ne le fasse pas.

j'ai détesté le héros: lâche, il se ment à lui-même, se manipule, se dédouane de ses responsabilités et pourtant quelques passages me donnaient l'impression de presque comprendre sa manière de penser, comme un éclair qui éclaire brièvement une scène dont on sait qu'on l'a vue, mais de manière si fugitive qu'elle a semblé disparaître aussi vite qu'elle était apparue.

En lisant, l'image du pavillon d'or venait se placer entre ma lecture et moi. L'image de mon souvenir de cet endroit venait mettre une barrière, comme si le saisissement devant sa beauté que j'avais ressenti alors revenait me hanter et me dire "non, ce n'est pas possible, personne ne peut vouloir annihiler cette beauté, personne ne peut songer à la destruction face à cette source d'apaisement". le Pavillon d'Or n'est pas juste un bâtiment, une construction, c'est aussi tout le cadre de la nature autour, les arbres, les mousses, l'eau et le miroir qu'elle offre parce que sa surface est lisse et calme...
Pour moi, le héros, brimé, moqué, humilié, n'avait plus la place dans son coeur pour accueillir la beauté et la paix, il ne restait que haine et destruction. Alors pour ne pas le voir, il a élaboré une philosophie, un prétexte... pour tout renverser, inverser, et déverser sa haine de l'humanité vers l'extérieur sur le Pavillon d'Or et susciter choc et dégoût en l'humanité par son acte.
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