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Critique de Cathy74


Lorsque je suis en panne de lecture - ma liseuse me joue des tours, je ne suis pas passée à la médiathèque ou en librairie... - j'aime relire les livres qui me suivent partout depuis des années. "Autant en emporte le vent" fait partie de ces ouvrages qui figurent encore dans ma bibliothèque. Je l'ai lu adolescente, au même titre que "Ambre" ou "Angélique marquise des anges" (qui eux, ne font plus partie de mon fonds de lecture).
Ce qui m'a toujours intéressée dans ce genre de littérature, c'est le fonds historique plutôt que l'inévitable histoire d'amour. En l'occurrence, le personnage de Scarlett, dont j'adore la fougue, le courage face à l'adversité, m'a souvent agacée par son amour béat pour un homme velléitaire. Franchement, ce n'est pas la partie la plus intéressante, même si je suis convaincue que Scarlett est le reflet de l'éducation de l'époque qui bridait l'esprit des filles comme le corset écrasait leur taille.
Ce qui "emporte", en revanche dans cette fresque historique, c'est la description de la guerre et de la fin d'un monde. La guerre de Sécession est une guerre civile : elle est appelée "Civil War" par les Américains, a duré quatre ans, de 1861 à 1865, s'est déroulée exclusivement sur les territoires du Sud, laissant les terres ravagées pour des décennies. Cette guerre qui engagea plus de deux millions de combattants et dont souffrit des centaines de milliers de civils sur les terres du Sud faillit mettre un terme à l'idée même de l'Union. Elle reste un traumatisme.
Ce qui était en jeu était l'existence de l'esclavage, réalité jamais tranchée par les "Pères fondateurs" de l'Union Adams, Jefferson), bien trop d'intérêts étant en jeu.
La plume de Margaret Mittchel, fluide, franche, relate à merveille ce "choc des cultures" entre le Nord, industriel, protectionniste et abolitionniste - ce qui ne signifie pas pour autant non raciste - et le Sud, agricole, esclavagiste décomplexé et libre-échangiste. L'histoire est directement inspirée par la vie de la grand-mère maternelle de l'auteure. En ce sens, il est un témoignage, qui reçut le Prix Pullitzer en 1937.
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