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EAN : 9782070716524
1407 pages
Gallimard (25/05/1989)
4.39/5   1445 notes
Résumé :
Traduction : P. F. Caillé

Best-seller absolu depuis sa parution en 1936 ! En pleine guerre de Sécession, la ravissante et très déterminée Scarlett O'Hara voit le bel avenir qui lui était réservé à jamais ravagé. Douée d'une énergie peu commune, elle va se battre sur tous les fronts, dans la Géorgie en feu, pour sauver la terre et le domaine paternels : Tara. Ses amours ? Le fragile et distingué Ashley Wilkes et Rhett Butler, forceur de blocus et sédui... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (134) Voir plus Ajouter une critique
4,39

sur 1445 notes
Nous sommes quelques mois avant l'éclatement de la Guerre de Sécession, dans le comté de Clayton où la belle et frivole Scarlett O'Hara s'amuse à faire tourner les têtes des hommes et enrager les femmes, sous le regard aimant et amusé de son père et celui tout aussi aimant mais nettement moins approbateur de sa mère. Scarlett est heureuse, elle a seize ans et, surtout, elle est amoureuse de son voisin Ashley Wilkes malencontreusement promis à une autre fille de bonne famille, la douce et paisible Mélanie Hamilton – inconvénient jugé mineur aux yeux de la fougueuse chipie.

Manque de chance, la guerre Sécession ne lui laissera pas le temps de mener à bien ses plans de reconquête du beau et insipide Ashley. Les hommes partent au front – certains n'en reviendront jamais – et les femmes, abandonnées à elles-mêmes, reprennent vaille que vaille la direction des immenses plantations de coton. Commence alors une période de conflit, de famine et de désolation qui révélera chez Scarlett une femme volontaire jusqu'à la dureté, ambitieuse jusqu'à la férocité. Pour conserver le domaine familial, elle sera prête à tous les sacrifices, y compris collaborer avec les envahisseurs nordistes et accepter l'aide du capitaine Rhett Butler, un aventurier dépourvu de scrupules aux manières aussi agaçantes que curieusement séduisantes.

On a déjà chanté en long et en large les louanges de « Autant en emporte le vent » : pensez-vous, un roman si colossal, si ambitieux ! Vingt ans de conflit, vingt ans de misère, vingt ans d'Histoire américaine racontée à la pointe de la plume, mais – hélas, trois fois, cent fois hélas – vingt ans d'Histoire tellement pro-sudiste et imprégnée jusqu'à la nausée par le mythe de « la Cause Perdue » (Oh, comme il était doux le temps où blancs et noirs vivaient en harmonie, les uns dans leurs belles demeures et les autres trimant dans les champs, mais tous vachement heureux quand même, je vous assure !) qu'on s'en taperait la tête contre les murs…

D'où un dilemme que je n'ai toujours pas réussi à résoudre, même après deux lectures intégrales : doit-on considérer un roman possédant des réelles qualités littéraires comme intrinsèquement mauvais si l'idéologie qu'il transmet est répugnante? Peut-on faire abstraction du racisme d'une oeuvre et lui pardonner les débordements les plus nauséabonds, sous prétexte que son auteur a du génie ? Moi, je ne peux pas.

Pourtant, des qualités littéraires, « Autant en emporte le vent » en possède à la pelle : un souffle romantique incontestable, un style superbe, une grande subtilité dans le traitement des personnages – les blancs, en tout cas ; les noirs, c'est une autre affaire… – et, surtout, l'un des portraits de femmes les plus réussis et les plus fascinants de la Littérature Américaine. Mais « Autant en emporte le vent » est aussi un roman raciste. Profondément et foncièrement raciste. Un racisme qui transpire de façon perverse par un détournement systématique de l'Histoire en faveur de la victimisation du Sud et d'une vision idéalisée de l'esclavage (On y apprend, entre autres choses, que les gens du Ku Klux Klan étaient de charmants gentlemans, surtout soucieux de protéger leurs douces épouses des horribles violeurs noirs. Réalisme historique, mon oeil ! Et je reste polie.) et également, de façon beaucoup moins subtile, par des métaphores simiesques du goût le plus infect associées systématiquement aux personnages d'esclaves.

Faut-il conseiller ce roman ? En toute honnêteté, je ne saurais le dire… J'ai écrit cette critique en partie pour débroussailler mes sentiments à son égard et je me retrouve à l'arrivée presque aussi confuse et indécise qu'au départ. À vous, je suppose, de tenter l'expérience, si le coeur vous en dit. En attendant, je suis finalement forcée de lui donner une note un peu bâtarde qui ne reflète guère ma propre appréciation : quel dommage que l'on ne puisse pas mettre cinq étoiles à un livre sur le plan littéraire et zéro sur le plan idéologique…
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Prix Pulitzer 1937, Autant en Emporte le Vent nous emmène en Géorgie dans une plantation de coton pendant la Guerre Civile. Scarlett O'Hara, jeune fille issue d'une riche famille de planteurs, a toujours eu ce qu'elle voulait. Tous les hommes sont fous d'elle mais elle n'a d'yeux que pour Ashley Wilkes, un doux rêveur passionné de littérature et de musique qui à son grand dam préfère épouser Mélanie. Nous allons donc suivre Scarlett, ce personnage haut en couleur, rouge comme la passion, le feu, l'amour. Tout ce qu'elle accepte de faire pour sauver son domaine Tara ravagé, pour tenter de trouver l'amour. Pour découvrir aussi un peu tard qu'elle n'a pas su voir l'amour qui vit sous ses yeux. Et le roman qui s'achève sur une fin ouverte avec la célèbre phrase : 'Demain est un autre jour'.
A vrai dire, j'ai adoré ces trois tomes en collection poche dévorés en moins de temps qu'il faut pour le dire. J'ai aimé suivre cette héroïne tout à la fois touchante, fière, manipulatrice et attendrissante. Aimé aussi la tendre Mélanie qui ne va jamais douter. Aimé les plantations du Sud, les descriptions de Mammy, la nounou noire. Et regardé en boucle l'adaptation faite par Victor Fleming avec Vivien Leigh, Clark Gable, Leslie Howard et Olivia de Havilland.
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J'ai longtemps hésité à ajouter ma critique à celle des autres Babelionautes qui ont lu Autant en emporte le vent avant moi. Pensez donc, 6476 lecteurs et 206 critiques à ce jour (j'ai fait mes petites additions à partir des différentes éditions de l'ouvrage proposées sur le site)! Alors, une de plus, pour quoi faire ?

Une de plus parce que l'on ne peut pas rester indifférent face à un tel livre.
Une de plus, parce que s'il en fallait la preuve, ce livre démontre qu'il vaut mille fois mieux être l'auteur d'un seul et unique ouvrage, qui se révèle être un chef d'oeuvre, que le genre d'écrivain qui chaque année accouche d'un nouveau livre, comme autrefois les femmes qui faisaient un enfant tous les ans.

Une de plus, parce que Margaret Mitchell réalise le tour de force de nous faire aimer un livre dont le personnage principal n'est pas très sympathique finalement. Un personnage principal qui est une jeune fille de bonne famille qui plus est, et non pas quelque monstre à l'intelligence supérieure, mais complètement pervers et dépravé par ailleurs.

Car oui, elle n'est pas très sympathique Scarlett O'Hara. Oh, elle est très courageuse, tenace et pleine de ressources, et on ne peut que saluer la débrouillardise et l'aplomb de cette toute jeune fille (mariée, par vanité, à 16 ans; à la fois enceinte et veuve 2 mois plus tard; et qui survit dans une Atlanta plongée dans la guerre, puis ensuite à Tara - avant de revenir à Atlanta - alors qu'elle a 20 ans à peine). A l'heure où les chefs d'entreprise femmes ne sont toujours pas légion, on ne peut que lui tirer son chapeau face à sa réussite professionnelle et économique, son ascension sociale fulgurante et spectaculaire

Mais Dieu qu'elle est exaspérante Scarlett O'Hara ! Voire carrément désagréable ! Egoïste (TRES profondément égoïste), manipulatrice, menteuse, vaniteuse, aguicheuse - par pur plaisir de rendre les hommes fous de désir et les femmes qui les aiment folles de jalousie - avare, cupide, avide, sans aucun scrupule et prête à tout pour obtenir ce qu'elle veut et arriver à ses fins. méprisante envers les femmes moins belles qu'elle, moins riches qu'elle, mais surtout plus généreuses et altruistes qu'elle (deux mots dont elle ne connaît d'ailleurs absolument pas la signification).

Et Rhett Butler, l'homme du monde devenu voyou, ne s'y trompe pas, qui dès qu'il la voit pour la première fois reconnaît en elle son alter ego féminin en matière de volonté et de rouerie.

Alors oui, ça vaut le coup d'ajouter une 207è critique à celles déjà laissées par les lecteurs d'Autant en emporte le vent. Pour donner envie au 6477è lecteur potentiel qui aurait inscrit Autant en emporte le vent sur son "Pense bête", de lui faire changer de statut pour un "En cours", très rapidement suivi d'un "Lu" ... et d'une 208è critique de ce chef d'oeuvre.
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Une grande histoire qui a connu de moments de gloire. Des moments qui n'ont jamais cessé. Surtout que le roman a été porté sur l'écran par Victor Flemingen 1939. le rôle de Scarlett O'Hara a été joué par Vivien Leigh, Rhett Butler par Clark Gable, celui de Ashley Wilkes par Leslie Howard et celui de Melanie Hamilton par la douce Olivia de Havilland. Ce film a permis d'immortaliser le livre.

Moi j'ai découvert Autant en emporte par son film avant de lire le livre. Ce film a produit en moi le même effet que le film de Roots ( racines) de Alex Haley porté à l'écran par Marvin J. Chomsky et bien d'autres. Que je m'étais jurée de lire ces deux livres! En tout cas, ces deux auteurs ont bien mérité chacun à son époque d'être distingué par le Prix Pulitzer pour ces oeuvres de grandes portées qui nous ont ouvert les portes des Amériques dans son patriotisme et dans ses plus profondes cruautés.

Au delà de l'amour qui nous emporte dans ce livre, il y a lieu de souligner un parfait travail d'auteur sur les faits histoires notamment comment a été vécue quotidiennement la guerre de sécession dans des familles. Cette courageuse femme, Scarlett qui sait plutôt relever tous ceux qui tombent ou s'affaiblissent autour d'elle. Par contre je ne pense pas qu'elle ait été heureuse en amour comme à peu près Elisabeth avec Darcy dans Orgueil et préjugés de Jane Austen ou encore Jane Eyre qui à la fin de l'histoire vit heureuse avec son mari manchot et aveugle.

Son coeur porté vers Ashley qui épouse pourtant la douce Mélanie, elle vivra l'amour de Rhett comme un amour circonstanciel et quand le moment arrive qu'elle se sente prête à vouer son amour à Rhett, Celui-ci, un fervent persévérant, décide de partir....
Enfin une belle histoire très émouvante et passionnante.
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Tout d'abord un hommage ici à la personne grace à qui j'ai pu découvrir tant de réalisateurs , tant de films et de livres .
Une personne simple et modeste , une personne remarquable .
Quelqu'un d'une probité , d'une droiture remarquable , a qui je dois énormément et qui adore cette histoire .
Un hommage à ma maman . :-)

Alors nous voilà devant une oeuvre maitresse de la littérature américaine .
Cette histoire d'amour tragique sur fond de guerre civile est devenue culte , et ce triomphe est amplement mérité.
L'auteur nous invite au coeur de l'action , au contraire de certains livres qui tiennent à l'écart le lecteur , cette oeuvre le place en témoin proche , permettant par la même l'identification aux différents personnages présents ici .
Cette fresque ambitieuse et colossale contient nombre de personnages que l'auteur fait vivre en permanence .
Chacun à son épaisseur , son rôle déterminé , ils existent tous malgré l'ampleur du texte , ce qui démontre la capacité immense de l'auteur pour la création de divers univers .
Il arrive bien trop souvent que les histoires d'amour soient rasoirs , lourdes de clichés , rien de cela ici .
On vibre en permanence avec ces êtres dont l'on partage la passion , prise en tenaille par la violence d'un monde devenu fou .
Il y a un souffle romanesque puissant , qui emporte le lecteur dans un torrent d'émotions que l'auteur maitrise à la perfection.
Ni masculin , ni féminin , ce livre parle à tout le monde , et les générations se retrouvent pour partager les sensations ressenties à la lecture de cette oeuvre immense dont l'on oublie un peu l'impact aujourd'hui .
N'oublions pas le contexte historique magistralement reconstitué , dans une histoire ou la folie du monde qui déchire les hommes saute aux yeux du lecteur .

Ma maman adore ce texte et elle à bien raison , parce que c'est un chef d'oeuvre .
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Citations et extraits (85) Voir plus Ajouter une citation
Comme elle restait prostrée, trop épuisée pour réagir, ses souvenirs et ses tourments se précipitèrent sur elle, se mirent à danser autour d'elle une ronde frénétique comme des busards attirés par la mort. Elle n'avait plus la force de dire : « Je penserai plus tard à maman, à papa, à Ashley, à toutes ces ruines... Oui, plus tard, quand j'en aurai le courage.» Elle n'en avait plus le courage mais, bon gré mal gré, elle y était ramenée. Les pensées traçaient des cercles autour d'elle, se rapprochaient, fonçaient, lui plantaient dans le cerveau des ongles et des becs cruels.
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Elle ne se doutait pas qu'elle n'avait, au fond, aucune envie de devenir bonne ou charitable. Elle désirait uniquement se voir attribuer ces qualités. Mais les mailles de son esprit étaient trop lâches pour retenir de si petites différences.
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Je ne redoute ni la captivité, ni les blessures, ni même la mort si la mort doit venir, mais je crains par-dessus tout qu'une fois cette guerre terminée nous ne connaissions plus jamais le vieux temps. Et moi, j'appartiens à ce vieux temps. Je n'appartiens pas à ce présent frénétique où l'on tue, et, quels que soient mes efforts, j'ai peur de ne jamais m'adapter à aucun futur. Ni vous non plus, ma chère, car vous et moi sommes du même sang. J'ignore ce que nous apportera l'avenir, mais il ne pourra être ni aussi beau, ni aussi satisfaisant que le passé.
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Ces derniers temps elle était d'ailleurs devenue experte en l'art d'écarter les pensées gênantes. Elle avait appris à se dire : « Non, pas maintenant, je réfléchirai à cela demain. » Le lendemain, en général, ou bien elle ne songeait plus du tout à ce qui l'avait préoccupée, ou bien la pensée avait tellement perdu de sa force dans l'intervalle qu'elle n'avait plus rien d'embarrassant.
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Rien ne peut nous abattre, mais, à force de pleurer et d'évoquer le passé, nous finissons par être les propres artisans de notre perte.
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